Confinement du littoral des Alpes-Maritimes le week-end : ce qu'il faut retenir des mesures annoncées pour lutter contre la propagation du Covid-19
Ce reconfinement partiel, en vigueur pour deux week-ends, s'accompagne de la fermeture pendant 15 jours, à compter de mardi, des commerces de plus de 5 000 mètres carrés, sauf pharmacies et commerces alimentaires, et du renforcement des contrôles aux frontières, notamment avec l'Italie voisine.
Depuis le début de la crise sanitaire, la piste de confinements locaux en France métropolitaine avait toujours été écartée. Force est de constater que les autorités ont changé d'avis. Le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, a annoncé lundi 22 février des mesures de confinement pour les deux prochains week-ends dans les communes du littoral du département, afin de lutter contre la propagation du Covid-19 et notamment celle du variant anglais du virus, particulièrement contagieux.
>> Covid-19 : les dernières informations dans notre Direct
L'annonce de ces nouvelles restrictions intervient alors que le taux d'incidence dans ce département est de 588 pour 100 000 habitants, soit un chiffre trois fois supérieur à la moyenne nationale, selon le directeur de l'Agence régionale de santé de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Voici ce qu'il faut savoir sur ces nouvelles mesures.
L'"aire urbaine littorale" confinée le week-end
"La situation épidémique actuelle impose une restriction des déplacements, et donc un confinement partiel." Pendant deux semaines à compter du vendredi 26 février, un confinement sera mis en place du vendredi à 18 heures jusqu'au lundi à 6 heures, dans une zone s'étendant de Théoule-sur-Mer à Menton, soit "l'aire urbaine littorale", a fait savoir le préfet, ajoutant que cette zone concentre "près de 90% de la population du département." Dans un communiqué, la préfecture a listé les 63 communes concernées.
Le cadre de ce nouveau confinement "sera celui que nous avons connu" en mars. Il sera possible de sortir à condition d'être muni d'une attestation ainsi que pour des motifs dérogatoires. Ces motifs restent inchangés : courses alimentaires, rendez-vous médicaux, sortie des animaux de compagnie, etc.
Le sport et les promenades seront autorisés pour une durée d'une heure, mais cette fois dans un rayon de cinq kilomètres autour du domicile (contre un kilomètre pendant le confinement de mars 2020).
Des mesures dans les commerces
Pendant 15 jours à compter de mardi 23 février, les commerces de plus de 5 000 mètres carrés, sauf pharmacies et commerces alimentaires, seront par ailleurs fermés dans tout le département.
Pour les commerces de plus de 400 m2, la jauge passera de 10 à 15 mètres carrés par visiteur. Le préfet, qui a appelé à ce que les gestes barrières soient "appliqués très strictement", a notamment demandé "aux exploitants de commerce" concernés "de se doter d'un médiateur Covid" chargé de faire respecter les règles.
Les contrôles aux frontières renforcés
Dans cette région frontalière de l'Italie et de la principauté de Monaco, les contrôles seront renforcés aux frontières, ainsi que dans les aéroports. "Pour les voyageurs étrangers qui arriveront dans les aéroports du département, il y aura des tests PCR qui pourront être exécutés sur des vols entiers, choisis de manière aléatoire", a prévenu le préfet.
Le port du masque généralisé
Le port du masque sera désormais obligatoire "dans toutes les zones à forte fréquentation de toutes les communes du département", a également annoncé le préfet des Alpes-Maritimes. Jusqu'à présent, le port du masque n'était obligatoire que dans 18 communes du département des Alpes-Maritimes, comme le rapportait France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. Dans les autres communes du département, l'obligation de porter le masque était limitée à certains périmètres.
Une accélération de la campagne de vaccination
Une "accélération" de la campagne vaccinale dans le département est également prévue. Ainsi, 4 500 doses du vaccin Pfizer doivent être réceptionnées dans les prochains jours, soit 1 000 de plus que ce qu'avaient déjà promis les autorités lors de la visite du ministre de la Santé Olivier Véran à Nice, samedi. Le préfet a par ailleurs rappelé que 90 000 doses du vaccin Pfizer devaient être livrées d'ici à la fin mars.
La possibilité de se faire vacciner sera offerte aux personnes âgées de 59 à 64 ans et souffrant de comorbidités : dans cet objectif, de nombreuses doses du vaccin d'AstraZeneca doivent être envoyées dans les Alpes-Maritimes prochainement, a encore assuré Bernard Gonzalez.
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.