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Covid-19 : "À la fin de cette semaine, on devrait avoir un changement sur le nombre de cas", affirme une épidémiologiste

Il faudra du temps et "une réduction des contacts assez importante" pour arriver à une circulation du virus très faible en France, selon Vittoria Colizza, directrice de recherche à l'Institut d'épidémiologie et de Santé publique Pierre Louis de l’Inserm.

Article rédigé par franceinfo
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Un homme marche sur la place du Capitole à Toulouse, le 1er novembre 2020. (XAVIER DE FENOYL / MAXPPP)

"À la fin de cette semaine, on devrait avoir un changement sur le nombre de cas", a affirmé lundi 2 novembre sur franceinfo Vittoria Colizza, directrice de recherche à l'Institut d'épidémiologie et de Santé publique Pierre Louis (Inserm). Ce confinement plus souple va-t-il être suffisant pour renverser la tendance et espérer une décrue rapide de l'épidémie de Covid-19 ? "Il nous faut vraiment du temps et une réduction des contacts assez importante" pour arriver à une circulation du virus très faible.

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franceinfo : Faut-il attendre 15 jours avant de voir les premiers effets du confinement ?

Vittoria Colizza : S’il y a une réduction, ce qu’évidemment on espère, elle est déjà effective à partir de vendredi dernier. Après c’est le temps de pouvoir le voir. Le premier indicateur sera sans doute le nombre de cas positifs, mais on va le voir quand même avec un peu de retard, le temps de développer les symptômes, de consulter un médecin, de se faire tester et d'avoir les résultats. En moyenne, on peut dire une semaine. À la fin de cette semaine, on devrait avoir un changement sur le nombre de cas, sur la tendance du nombre de cas et après sur les hospitalisations et après sur les réanimations.

Si le nombre de cas baisse, est-ce raisonnable d’alléger le confinement tout de suite ?

Je ne pense pas parce que l'objectif du gouvernement est d’arriver à une circulation très faible du virus. À peu près la même circulation qu’on avait à la sortie le 11 mai, quelques milliers de cas, sur le territoire national. Et vu la situation aujourd'hui, il nous faut vraiment du temps et une réduction des contacts assez importante pour en arriver là.

Faudrait-il plutôt deux mois pour constater une évolution ?

Oui, ce n’est pas un mois. On a gagné cette réduction lors de la première vague avec deux mois de confinement qui était beaucoup plus rigide. Aujourd’hui, le désavantage est que le confinement est plus souple. Mais on a d'autres avantages. Par exemple, le fait qu’on a déjà une fraction de la population qui a déjà été infectée lors de première la vague, mais par contre, il y a un gros désavantage, c’est la météo. Les températures favorisent la propagation des virus, puis le fait de se trouver à l’intérieur dans les lieux clos.

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