Covid-19 : au Royaume-Uni, les Londoniens ne suivent pas tous le confinement à la lettre
Les restrictions mises en place dans le pays risque d'être prolongées jusqu'à mars mais ne semble pourtant pas respectées par certains Britanniques. Il suffisait de se promener dans Londres samedi pour s'en rendre compte.
Boris Johnson espérait, début janvier, pouvoir lever le nouveau confinement à la mi-février mais les autorités envisagent maintenant de prolonger les restrictions jusqu'au mois de mars. Mais ce confinement mis en place au Royaume-Uni pose question. Un coin de ciel bleu, un rayon de soleil et les rues se remplissent aussitôt de voitures ou de passants. Londres ne paraît pas confinée ce samedi 16 janvier.
Il y a ceux qui font la queue devant le supermarché car sortir pour les courses est autorisé. Il y a ceux qui arpentent les trottoirs et les parcs pour leur jogging, autorisé aussi. Et puis, il y a Catherine qui sourit quand on lui demande si elle suit les directives du gouvernement. "Si elles sont logiques, je respecte les règles… jusqu’à un certain point, répond-elle. Je marche beaucoup, parfois plus loin que ce qui est autorisé ou je prends le métro, juste pour faire le retour en marchant. Je deviens déjà folle à la maison mais je ne cours pas partout en serrant les gens dans mes bras. J’aimerais mais je ne le fais pas."
Des conseils plutôt que des directives
Estelle est française mais c’est une vraie londonienne. Installée depuis 26 ans dans la capitale anglaise. Avec son compagnon, ils se promènent et le confinement, ils trouvent ça très bien. "Je l’ai respecté depuis le début, raconte Estelle. Nous sortons juste parce que nous emmenons notre petit chien se faire toiletter. Beaucoup de gens pensait qu'en janvier avec la nouvelle année ça allait être différent et que tout d'un coup on allait recommencer à vivre, que les gens allaient ressortir et que le travail allait reprendre."
"Ce dernier lockdown, le fait de retourner en arrière constamment, c'est un cercle vicieux quelque part."
Estelle, Londonienneà franceinfo
Pendant ce temps, les hôpitaux londoniens croulent sous les malades, et Anthony Johnson désespère. Cet infirmier ne comprend pas les règles en vigueur : "Il reste encore beaucoup de magasins qui continuent d’ouvrir, et pas forcément des supermarchés, mais des endroits où vous pouvez acheter du matériel électronique. C’est donc considéré comme 'essentiel'. Et je vois encore plein de gens qui ne respectent pas les conseils." Des conseils, plutôt que des directives, c’est peut-être là que se situe le principal problème de ce confinement. Par exemple, si vous faîtes du sport, vous devez rester dans votre secteur, sans plus de précision.
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