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Covid-19 : face à la deuxième vague, les hôpitaux de Marseille ont "un problème de personnel"

Dans les services de réanimation des hôpitaux de Marseille, aides-soignantes, infirmières et médecins sont épuisés et en sous-effectif.

Article rédigé par franceinfo, Olivier Martocq - édité par Timour Ozturk
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Un patient dans le service réanimation Covid-19 de l'Hôpital Nord de Marseille, le 14 octobre 2020. (GEORGES ROBERT / PHOTOPQR /LA PROVENCE/ MAXPPP)

À Marseille, on connaît une montée lente mais constante du nombre de patients en réanimation. Il y en avait soixante-deux mardi 27 octobre 2020 dans l’ensemble des hôpitaux de la ville. Pour l'instant, il n'y a pas eu de déprogrammation d'opérations non urgentes pour faire de la place. Tous les services fonctionnent et les fameux respirateurs qui ont tant fait défaut lors de la première vague sont là. Ce qui manque, en revanche, c'est du personnel.

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C'est ce que décrit le professeur Dominique Rossi, le président de la commission médicale de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) :"Cette deuxième vague, c'est un problème de personnel, de médecins, d'infirmières, d'aides-soignantes. Le matériel, on l'a acquis lors de la première vague. Mais il y a une fatigue énorme du personnel médical et paramédical. Les infirmières sont épuisées dans les services parce qu'elles n'ont pas encore récupéré de la première vague."

Ce matériel sans médecins et sans personnel, en fait, il ne sert pas à grand-chose.

Dominique Rossi

à franceinfo

Le président de la commission médicale de l'AP-HM raconte aussi la fragilité du moral des travailleurs de l'hôpital : "Aujourd'hui, tout ce personnel se dit 'allez, on y va pour cette deuxième vague'. Ils y vont quand même, mais avec la peur au ventre. C'est vrai que l'élan que l'on a connu lors de la première vague aujourd'hui, on ne le retrouve pas. Il y a beaucoup de gens qui sont en arrêt maladie, il y a des gens qui sont en burn-out, donc on est en train encore d'écluser la première vague et on redémarre sur une vague qui est très importante."

Recruter, c'est l'une des missions de Karen Inthavong, la coordinatrice générale des soins à l'AP-HM. Le problème qu'elle rencontre, c'est qu'il n'y a plus personne sur le marché : "Nous avons beaucoup recruté. Nous avons recruté plus de 300 personnes. Aujourd'hui, il n'y a plus du tout d'infirmiers disponibles, à part quelques-uns qui essayent de faire monter les enchères en demandant des salaires énormes. Donc, nous sommes vraiment en besoin de professionnels compétents, sachant qu'une infirmière, c'est trois à cinq ans ans de formation, une aide-soignante, c'est une année. Donc, nous avons besoin de gens qui sont déjà formés."

Il n'y a vraiment plus personne sur le marché.

Karen Inthavong

à franceinfo

Marseille cherche encore désespérément une centaine de professionnels pour tenir les objectifs fixés par l'Agence Régionale de Santé (ARS) : 239 lits de réanimation Covid, structures privées comprises, au 15 novembre.

Les hôpitaux de Marseille en sous-effectif : écoutez le reportage d'Olivier Martocq

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