Covid-19 : "Il y a un risque" que les Français entrent dans une forme de désobéissance, "même s'il est moins fort" que dans d'autres pays, selon Jean-Louis Bourlanges
Le député MoDem des Hauts-de-Seine et président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale estime sur franceinfo dimanche que si les Français ont fait preuve de "patience", de "discipline", il ne faudrait pas que cela dure "trop longtemps".
Jean-Louis Bourlanges, député MoDem des Hauts-de-Seine et président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée nationale, invité de "Questions politiques" pour France Inter, franceinfo et Le Monde, a estimé dimanche 31 janvier qu'"il y avait un risque" de voir les Français entrer dans une forme de désobéissance.
La pandémie de coronavirus a un impact sur la santé des Français, mais aussi sur leur moral qui est au plus bas alors que la menace d'un troisième confinement pèse sur la population.
"Il y a un risque, mais ce qui me frappe, c'est quand même qu'il est moins fort que dans beaucoup d'endroits. Nous n'avons pas eu quelque chose d'équivalent aux Pays-Bas jusqu'à présent", a-t-il estimé. Des violences ont éclaté cette semaine dans plusieurs villes du pays depuis l'entrée en vigueur le 23 janvier d'un couvre-feu pour endiguer l'épidémie de coronavirus. Le centriste salue le comportement des Français : "Je trouve que les Français ont fait preuve de patience, de discipline, mais il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps", a-t-il dit.
Le gouvernement se laisse encore quelques jours avant de décider d'un troisième potentiel confinement : "Le président a estimé qu'aujourd'hui, le pays aurait du mal à supporter un confinement plus serré. Il faut voir l'état de profonde désespérance d'un certain nombre de groupes sociaux, de groupes économiques, de tranches d'âge, les jeunes, etc. C'est un choix horriblement difficile, mais il me paraît tout à fait légitime", a-t-il déclaré. Pour le centriste, le confinement est "extrêmement barbare". Selon lui, "c'est vraiment un dernier recours".
Emmanuel Macron a donc fait un pari, alors que la communauté scientifique dans son ensemble estime qu'il sera difficile d'échapper à une troisième vague dans les prochains jours. Une perspective que les personnels de santé craignent alors que les services de réanimation se trouvent sous tension dans plusieurs départements. "Peut-être qu'il prend un risque politique. Mais dans cette affaire, si on commence à mesurer son risque politique, on ne s'en sort pas vivant de l'affaire", dit-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.