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Covid-19 : la Suède a eu raison de ne pas confiner, mais aurait dû faire plus, selon un rapport parlementaire

La Suède, qui a adopté une stratégie ingulière de lutte contre le Covid-19, aurait dû introduire des mesures plus tôt au début de la pandémie, selon une commission d'enquête.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un restaurant de Stockholm (Suède), le 29 mai 2020. (JONATHAN NACKSTRAND / AFP)

La Suède a eu raison de ne pas imposer de confinement face au Covid-19 mais aurait dû introduire des mesures plus tôt au début de la pandémie, a conclu vendredi 25 février une commission chargée d'évaluer sa stratégie hétérodoxe.

Le pays nordique s'était distingué au début de la pandémie par des mesures moins strictes qu'ailleurs, et est resté globalement plus ouvert qu'ailleurs au long de la pandémie. "Nous considérons que davantage de mesures impératives auraient dû être prises en mars 2020 pour limiter la diffusion générale du virus. Si ces mesures avaient été prises, nous pensons que le virus serait moins entré dans des maisons de retraites et qu'il y aurait donc eu moins de morts du Covid-19", a déclaré à l'AFP Mats Melin, le président de la commission d'enquête, nommée en 2020 par l'exécutif.

"Une appoche correcte"

"Nous ne considérons pas que l'approche suédoise ait été un échec. Fondamentalement, c'était une approche correcte de s'appuyer sur des conseils et des recommandations non obligatoires pour les citoyens" qui "nous a permis de préserver une plus grande liberté individuelle qu'ailleurs", a-t-il souligné. "Notre critique, c'est que cette approche fondamentale aurait dû être complétée par plus de mesures obligatoires au début de la pandémie", résume-t-il.

La Suède affiche désormais un nombre de morts du Covid-19 inférieur à la moyenne européenne, mais était parmi les pays les plus touchés au début de l'épidémie, notamment à cause d'une hécatombe dans les maisons de retraite.

Un retard dans les restrictions appliquées en mars 2020

La commission a particulièrement déploré qu'il ait fallu attendre fin mars 2020 pour que les rassemblements publics soient plafonnés à 50 personnes. "Il aurait dû y avoir des fermetures temporaires" de lieux intérieurs, comme les centres commerciaux, les restaurants et les évènements sportifs, estime-t-elle.

La commission a également reproché au gouvernement d'être trop resté en deuxième ligne derrière l'Autorité de santé publique de l'épidémiologiste en chef Anders Tegnell.

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