Petits commerces : le gouvernement face à un vent de fronde
La question de l’ouverture des commerces de grande distribution cristallise les tensions et les décisions du gouvernement annoncées dimanche 1er novembre interpellent.
C’est très compliqué pour l’exécutif, car la situation touche à la fois au sentiment d’injustice et à l’acceptabilité de ces mesures de confinement. Sentiment d’injustice parce que le petit commerçant trouve que c’est injuste que la grande surface soit ouverte et désormais la grande surface va trouver que c’est injuste que les plateformes de type Amazon ou autres puissent vendre des produits qu’elles ne pourront plus vendre mardi 3 novembre. En tous cas, l’exécutif est extrêmement attentif parce que c’est un sujet très brûlant.
Un confinement qui passe mal
Dans les sondages, il y a moins de Français qui adhérent aux mesures de confinement que la dernière fois. Un exemple : quelques dizaines de maires ont pris des arrêtés pour autoriser l’ouverture des commerces. C’est vu comme un défi à l’autorité de l’État. Dernier élément pour illustrer la cacophonie de ces derniers jours, un responsable de la grande distribution qui était dimanche 1er novembre en réunion à Matignon a appris lui-même au Premier ministre les déclarations du ministre de l’Economie Bruno Le Maire, en les apprenant sur son téléphone portable.
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