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Coronavirus 2019-nCoV : des chambres d’isolement construites dans l'urgence à Pékin

Il s'agit de contrer l'avancée de la maladie, alors que de nombreux habitants rentrent de vacances après le Nouvel an.

Article rédigé par Dominique André - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un garde devant une boutique, à Hubei, dans le Wuhan, en Chine, le 24 janvier 2020. (HECTOR RETAMAL / AFP)

Les habitants de la commune de Chanying, dans la banlieue est de Pékin, en Chine, n'étaient pas au courant. Ils ont vu arriver des ouvriers à la tombée de la nuit. Une quarantaine de préfabriqués blancs ont déjà été montés, collés les uns aux autres et clôturés par un mur. Ce sont des chambres d’isolement, pour contrer l'avancée du coronavirus 2019-nCoV, qui ne cesse de se répandre, alors que de nombreux habitants rentrent progressivement des provinces, après le Nouvel an.

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Les ruraux du Hubei y seront mis en quarantaine, avec nourriture et relevés de températures deux fois par jour. Madame Li, qui habite en face, l'a appris en discutant avec ses voisins : "Bien sûr que j'ai peur. Je ne sais pas si l'étanchéité est vraiment bien, je ne sais pas si l'isolement va marcher. Ce virus se transmet par les voies respiratoires, je ne sais pas comment je vais me protéger, c'est un problème."

Ces chambres sont à côté de chez moi, comment je pourrais ne pas m'inquiéter ?

Madame Li

à franceinfo

Environ 97% des décès liés au coronavirus 2019-nCov sont enregistrés dans la province du Hubei. C'est le chaos dans les hôpitaux, les stades, les centres de congrès, même l’école du parti communiste de Wuhan a été réquisitionnée. Il n'y a pas assez de lits, se désole le docteur Wang : "La situation est grave, les malades grièvement atteints sont traités dans les hôpitaux, mais il n'y a pas assez de lits pour les patients en début de maladie." Un médicament antiviral, le remdesivir, est testé à partir de jeudi pour les cas graves. Mais aucun traitement n’est validé, rappelle l'OMS.

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