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Coronavirus 2019-nCoV : "J'ai préféré rester à Wuhan car les conditions de quarantaine en France étaient très floues", explique un restaurateur français

Quentin Bontemps, qui a un restaurant à Wuhan, a préféré rester auprès de son équipe et espère rouvrir rapidement son établissement. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un marché de Wuhan en Chine le 24 janvier 2020. (HECTOR RETAMAL / AFP)

"J'ai préféré rester à Wuhan car les conditions de quarantaine en France étaient très floues", explique dimanche 2 février sur franceinfo Quentin Bontemps, patron du restaurant Le Bounty à Wuhan. Il a décidé de ne pas monter à bord des avions affrétés pour rapatrier les ressortissants français de Wuhan, foyer de l'épidémie de Coronavirus 2019-nCoV.

"On n'avait aucune idée d'où ça allait se passer, dans quel lieu, dans quelles conditions. Moi ça me faisait un peu peur. Par ailleurs, j'ai un bar-restaurant ici. Je n'avais pas envie d'abandonner mes équipes. Je tenais à rester ici pour les soutenir moralement", justifie-t-il.

Une ville déserte

Wuhan est isolée du monde et ressemble désormais à une ville morte. "On ne croise pas grand monde. Je reste chez moi, je sors un peu pour faire quelques courses ou sortir mon chien. Je ne regrette pas mon choix d'être resté", détaille Quentin Bontemps.

Le ressortissant français est également impressionné par la construction en un temps record d'un hôpital de 1 000 places

C'est quand même incroyable d'avoir construit en 10 jours un hôpital de plus de 1 000 places. Ça désengorge les hôpitaux actuels, qui sont saturés.

Quentin Bontemps

sur franceinfo

Le restaurateur espère désormais pouvoir rouvrir son restaurant prochainement : "On a reçu une note du gouvernement il y a deux jours, nous indiquant qu'on pourrait rouvrir probablement le 14 février dès 10h du matin." Pour ce faire, il devra toutefois respecter un protocole stricte, en réalisant "une grande opération de désinfection effectuée par le service d'hygiène du gouvernement".

"Tout dépend aussi de la propagation du virus. Le pic n'est pas encore atteint, ça devrait être le cas d'ici quelques jours. On est tout de même confiant", raconte-t-il. 

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