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Coronavirus : à Marseille, "c'est un rebond, pas une vague" affirme le professeur François-René Pruvot

Si le chiffre des malades du coronavirus a doublé en une semaine à Marseille, le professeur François-René Pruvot souligne que cette hausse se rapporte "à un chiffre de base qui était faible". 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'entrée de l'hôpital de La Timone à Marseille. Photo d'illustration. (TOMASELLI ANTOINE / MAXPPP)

Le nombre de personnes en réanimation à cause du coronavirus est deux fois plus important que la semaine dernière, à Marseille. "C'est un rebond, ce n'est pas une vague", a expliqué mardi 8 septembre sur franceinfo le professeur François-René Pruvot, président de la Conférence nationale des présidents de la Commission médicale d'établissement de CHU français.

franceinfo : Peut-on parler d'un rebond de l'épidémie de coronavirus ?

François-René PruvotLa situation marseillaise est un signal d'alerte. Les Marseillais ont démarré une semaine plus tôt. C'est un rebond, ce n'est pas une vague. Quand on dit que le nombre a doublé, c'est par rapport à un chiffre de base qui était faible. A Marseille, par exemple, ils étaient à 7 ou 8 malades Covid, ils sont maintenant à 25. C'est plus qu'un doublement, mais cela n'atteint pas les chiffres de la première vague.

Ces augmentations vont-elles avoir lieu dans toute la France ?

Oui, probablement, c'est l'effet de la concentration, du retour des vacances, de l'entrée en classe et en université.

Les consignes sanitaires sont-elles inefficaces ?

Les consignes sont débordées dans des situations festives, familiales. Je pense que la population jeune n'a pas pris conscience du risque car elle se sent protégée par son jeune âge. Il y a eu besoin de se retrouver. Les concentrations liées à la rentrée universitaires, à la rentrée au travail et tout cela déborde les mesures barrières.

Ce sont des personnes plus jeunes qui sont touchées. L'âge des personnes contaminées ces dernières semaines est-il en train d'évoluer ?

45% des patients positifs ont entre 15 et 45 ans. Ce qui n'était pas le cas lors de la première vague où c'était essentiellement des gens plus âgés, des gens fragiles. Il faut faire comprendre aux gens qu'ils sont responsables vis-à-vis des autres. Il faut se demander si on va vraiment fêter un anniversaire en famille alors qu'on sera 20 personnes, il faut faire attention aux conditions de réunion professionnelle, vérifier que toutes les mesures barrières soient prises.

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