Cet article date de plus de quatre ans.

Coronavirus Covid-19 : qu'en est-il des liaisons aériennes entre la France, la Chine et l'Italie ?

Les compagnies aériennes sont nombreuses à avoir suspendu leurs vols en provenance de la Chine et à destination de la France. Pourtant, plusieurs compagnies chinoises continuent d’assurer cette liaison.

Article rédigé par franceinfo - Alix Coutures
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Des hôtesses de l'air portant des masques pour se protéger du coronavirus. (HECTOR RETAMAL / AFP)

Le coronavirus poursuit sa propagation dans le monde avec quelques 78 000 personnes contaminées au total. En France, deux nouveaux cas ont été confirmés mardi 25 février. Plusieurs compagnies aériennes ont déjà suspendu leur liaisons entre la Chine continentale et la France, mais ce n’est pas le cas de toutes.

Air China, China Eastern et China Southern : trois compagnies aériennes chinoises assurent tous les jours des vols directs de la Chine continentale vers la France. Si le nombre de vols a été réduit par trois par rapport à la norme, 1 000 passagers en moyenne continuent d’arriver quotidiennement à l’aéroport de Roissy-Charles-De-Gaulle, depuis la Chine. La compagnie China Eastern assure les vols en provenance de Shangaï, China Southern, ceux de Canton, tandis que Air China part de Pékin (avec un vol direct par jour). Ces avions sont toutefois très peu remplis, d’après ADP.

Un dispositif d'accueil à l’arrivée

Quant aux contrôles à l’arrivée, ils ne sont pas drastiques ni systématiques. Une équipe médicale accueille les voyageurs pour une mission d’inspection et d’information. Parmi les vérifications, les médecins procèdent à une inspection visuelle pour détecter des cas suspicieux, à une assistance médicale si nécessaire et à une distribution de flyers et de masques anti-protection. Ils sont notamment encouragés sur les affiches distribuées à "surveiller leur température" et à "porter un masque en cas de contact proche". Imposer une prise de température systématique n’aurait pas été utile d’après les autorités. En effet, une personne en incubation ne présente pas de symptôme, et à l'inverse la température d’une personne qui aurait couru pourrait paraître "anormalement" élevée.

Une affiche distribuée aux voyageurs qui reviennent de Chine continentale, le 25 février 2020. (DIRECTION DE L'AVIATION CIVILE)

En plus de la Chine, ce dispositif santé a été étendu mardi 25 février aux vols en provenance de Hong-Kong, de Corée et de Singapour. Autre nouvelle mesure : la généralisation des affiches informatives à tous les aéroports accueillant des vols internationaux en France.

Avec l'Italie, pas de restriction

En Italie, les liaisons restent ouvertes. Alors que plus de 280 cas de coronavirus ont été recensés, dont sept décès, des vols au départ de l'Italie se rendent quotidiennement à Paris, Bordeaux, Lyon, Nantes, Nice, Toulouse ou Marseille. Pour donner un exemple, à Paris seulement, on compte 60 vols allers-retours jusqu'à l'Italie par jour. 

Tous les pays voisins de l'Italie "se sont engagés à garder ouvertes leurs frontières car les fermer serait une erreur et disproportionné", a annoncé mardi le ministre italien de la Santé Roberto Speranza, à l'issue d'une rencontre à Rome avec ses homologues. Dans leur communiqué conjoint, les ministres et l'Union européenne ont promis de "partager et standardiser l'information aux voyageurs qui reviennent de zones à risque ou qui s'y rendent". Ils vont aussi accroître les échanges d'informations médicales et épidémiologiques ainsi que sur les mesures adoptées pour faire face à l'infection. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.