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Coronavirus : "Des étudiants en médecine fabriquent des masques en agrafant des chutes de blouses, on a l'impression d'être sur une autre planète !"

L'augmentation de la production nationale de masques annoncée par Emmanuel Macron mardi 31 mars ainsi que de nouvelles commandes à l'international arrivent trop tard selon le président de l'intersyndicale des internes Justin Breysse.

Article rédigé par franceinfo
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L'intersyndicale nationale des internes (Insi) a recensé des dizaines de "témoignages d'internes, soit ils n'ont pas accès au matériel de protection, soit c'est en quantité insuffisante (...)". (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"J'espère qu'on arrivera un jour à avoir suffisamment de masques pour protéger la population", a déclaré mardi 31 mars sur franceinfo Justin Breysse, le président de l'Intersyndicale nationale des internes (Insi). Réagissant aux annonces d'Emmanuel Macron sur les commandes de masques et sur la production en France, Justin Breysse estime qu'elles n'arrivent pas à temps : "Bien sûr que non, une grande partie des soignants n'a pas été protégée et donc a été contaminée et a contaminé les patients"

Le président de l'intersyndicale des internes rappelle que le manque de matériel de protection est aujourd'hui encore "une réalité. On a des dizaines de témoignages d'internes, soit ils n'ont pas accès au matériel de protection, soit c'est en quantité insuffisante (…) On a eu des retours des centres hospitaliers d'Amiens, de Lisieux de Tours. En psychiatrie aussi et en Ehpad, il y a un énorme manque de matériel."

"Du système D, du bricolage"

Parmi les cas préoccupants, Julien Freysse cite une "situation rocambolesque" au CHU d'Angers : "ce sont des étudiants qui fabriquent des masques en agrafant des chutes de blouses, on a l'impression d'être sur une autre planète ! (…) Ça ne respecte même pas le minimum, c'est vraiment du système D, du bricolage".

D'après le représentant des internes, c'est non seulement l'ensemble du personnel hospitalier qui devrait être équipé correctement, mais aussi "la médecine de ville, les salariés, la grande distribution, les policiers (…) l'ensemble des professionnels qui sont au contact du public" afin d'éviter les contaminations.

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