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Coronavirus en Chine : "La communauté française est dans la peur", confie un médecin français sur place

Le correspondant de franceinfo à Shanghai décrit "une psychose" qui s'empare de la population, tandis que Philippe Klein, médecin à Wuhan, souligne l'épuisement du personnel médical.

Article rédigé par franceinfo - avec Simon Leplâtre
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les restrictions de circulation s'étendent en Chine dans l'espoir d'enrayer l'épidémie. (HU GUOLIN / MAXPPP)

Philippe Klein, médecin à la Clinique Internationale de Wuhan en Chine, observe sur franceinfo que, sur place, "la communauté française est dans la peur". Toutefois, ajoute-t-il, "elle respecte le confinement" mis en place par les autorités dans cette ville de 11 millions d'habitants, foyer de l'épidémie de coronavirus. Ailleurs dans le pays, le correspondant de franceinfo à Shanghai décrit "une psychose" qui s'empare de la population, avec notamment des villages qui se barricadent pour ne laisser entrer personne.

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Le Dr Klein raconte qu'il a été obligé de sortir de chez lui pour aller voir ses patients à leur domicile.  

Depuis cette nuit il y a une mesure de restriction de la circulation mais j'ai constaté que des véhicules circulaient et qu'un centre commercial était ouvert et achalandé.

Philippe Klein

à franceinfo

Philippe Klein se félicite de la mise en place de ces mesures de confinement qu'il juge "importantes et nécessaires pour permettre d'isoler toutes les personnes infectées". Toutefois, concernant la réaction sanitaire chinoise, "il y a eu un phénomène d'épuisement du personnel médical civil et ce personnel a dû être remplacé par des personnels médicaux de l'armée chinoise ici à Wuhan".

Sans masque "vous faites peur aux gens"

"Il y a une inquiétude importante, auprès de la population, conclut le Dr Klein. Cela est lié au fait que les centres qui accueillent les patients susceptibles d'être infectés sont extrêmement chargés".

À près de 700 kilomètres de Wuhan, Simon Leplâtre, le correspondant de franceinfo à Shanghai, la plus grande ville du pays, décrit lui aussi un phénomène de psychose : "Dans un magasin, quelqu'un m'a dit : 'Vous devriez porter un masque, sinon vous faites peur aux gens'". "La Chine se barricade", raconte encore Simon Leplâtre. Les villes, les villages et les résidences se mettent à filtrer les entrées. Dans certains complexes, les livreurs de repas sont priés de laisser leurs colis à l'entrée pour éviter les contacts avec leurs clients.

À Pékin, les bus qui connectent la ville avec le reste du pays ont été supprimés. Certains villages se barricadent et refusent l'accès des personnes provenant de l'extérieur.

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