Coronavirus : "Il y a des règles militaires que l’on peut facilement transposer pour apprendre à vivre confiné", suggère un général
"Il faut conserver un rythme d'activité. C'est-à-dire que je ne suis pas dans mon lit à traîner, à utiliser la zapette de télévision et à commander des pizzas", égrène le militaire.
"Il y a effectivement des règles militaires que l’on peut facilement transposer pour apprendre à vivre confiné à destination de nos concitoyens qui vont devoir passer le week-end chez eux" en raison du confinement, affirme le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense Nationale et invité de franceinfo samedi 21 mars.
"Restez chez vous !" C’est effectivement le message martelé par les autorités, par beaucoup d’internautes aussi sur les réseaux sociaux. Rester chez soi, seul ou avec des proches, dans un environnement parfois clos, pour ceux qui vivent en appartement, ce n’est pas toujours facile. Un défi qui rompt avec toutes nos habitudes, sauf peut-être pour les militaires, beaucoup plus habitués à vivre dans des espaces confinés : véhicule blindé, sous-marin, avion…
"Ce n'est pas open bar dans le frigo"
"Déjà, il y a des règles très simples d'hygiène personnelle", explique Jérôme Pellistrandi. "Il faut conserver un rythme d'activité. C'est-à-dire que je ne suis pas dans mon lit à traîner, à utiliser la zapette de télévision et à commander des pizzas. Je dois avoir une activité chez moi. Alterner ces activités, prendre du temps de lecture, prendre du temps pour de la cuisine, par exemple, manger à heure fixe." Interdit donc le grignotage toute la journée, "ce n'est pas open bar avec le frigo", indique Jérôme Pellistrandi. En revanche, l’activité physique est bien évidemment plus que conseillée, pour son corps, et sa santé mentale.
"Il faut bouger au sein de son appartement", dit le rédacteur en chef de la revue Défense Nationale. "Si on veut faire du sport, il y a plein de tutoriels de sportifs de très haut niveau sur Internet qui mettent leurs connaissances à disposition du public, en fonction, bien sûr, de l'état physique de chacun."
L'exemple du sous-marinier
L’exemple concret du sous-marinier, qui peut rester pendant de longues périodes dans un espace réduit au possible avec d’autres militaires, est très parlant pour nous aider à appréhender le confinement que l’on vit actuellement, souligne le général :
Dans les sous-marins, le rythme de vie est particulièrement bien appliqué. Il n'y a pas de temps mort. On travaille, on s'alimente, on se repose. Le repos, c'est d'abord bien dormir. Mais on peut aussi se reposer à travers la lecture.
Général Jérôme Pellistrandià franceinfo
S’il est bien "plus facile dans un appartement ou une maison avec l’accès à Internet" de trouver des occupations que dans un sous-marin, Jérôme Pellistrandi rappelle qu’il faut avoir une certaine "discipline personnelle" pour s’occuper "soit physiquement, soit intellectuellement". "Il faut prendre un moment pour lire, relire, écouter de la musique… Bref, trouver des occasions de gérer son temps."
Mais surtout, ne pas oublier qu’en famille, même confinés, il faut "respecter les gestes barrières", et aussi prendre soin de ses proches "même à distance".
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