Coronavirus : la France a commandé près de deux milliards de masques en Chine
"Les commandes de masques que nous avons passées sont bien plus importantes que ce que nous recevons" et sont soumises à une "compétition mondiale", a souligné le ministre interrogé par le média en ligne Brut.
La France poursuit ses efforts pour s'approvisionner en masques, et ses commandes auprès de fabricants en Chine atteignent désormais près de deux milliards d'exemplaires, a assuré samedi 4 avril, le ministre de la Santé, Olivier Véran.
"Sur les masques que nous avons commandés en Chine, on doit être pas loin des deux milliards, et on continue de passer des commandes", a assuré le ministre, dans une interview au média en ligne Brut.
"Les commandes de masques que nous avons passées sont bien plus importantes que ce que nous recevons" et sont soumises à une "compétition mondiale", a-t-il souligné, rappelant les efforts de la France, pour, parallèlement, renforcer sa production nationale de masques de protection.
Réévaluation de la doctrine sur les masques
Mercredi, lors d'une audition en visioconférence par la toute nouvelle mission d'information de l'Assemblée nationale sur la gestion gouvernementale de la crise, le ministre a été interrogé sur l'évolution des recommandations des autorités sanitaires. Celles-ci conseillent désormais à la population le port de "masques alternatifs" en tissus, tandis que ceux à usage médical doivent rester réservés à ceux qui en ont le plus besoin, à commencer par les professionnels de santé et les patients.
Selon lui, l'épidémie de coronavirus va entraîner un changement des "conduites sanitaires" en France et dans d'autres pays, où le port de masques par le grand public n'était jusqu'ici pas répandu, et parfois mal accueilli, contrairement à certains pays asiatiques.
"On doit être capable de produire des masques pour des personnes qui ne sont pas des soignants, qui sont des personnes en deuxième ligne, qui vont être contact avec le public, voire demain de proposer à tout le monde de porter une protection... On est en train de discuter de cela avec le conseil scientifique, les experts de virologie, les agences sanitaires, on est en train de leur demander de réévaluer la doctrine", a-t-il expliqué.
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