Coronavirus : "La Guyane a besoin de renfort", lance la ministre des Outre-mer aux soignants de France métropolitaine
La Guyane connaît en ce moment "une évolution rapide" dit Annick Girardin, avec un "virus qui remonte du Brésil". Elle n'écarte pas la possibilité d'un reconfinement du département "par zones".
"Je lance un appel aux soignants de l’Hexagone qui voudraient rejoindre la Guyane. La Guyane a besoin de bras pour répondre au pic de l’épidémie qui est annoncé pour la mi-juillet. Nous avons besoin de renforts", a dit, mercredi 24 juin sur franceinfo, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, arrivée sur place mardi soir. La ministre est venue installer un comité de gestion de crise à Saint-Laurent-du-Maroni.
Un possible reconfinement "raisonnable"
En Guyane, territoire qui partage 730 kilomètres de frontière avec le Brésil, l’épidémie de coronavirus s'aggrave. Sur le sol brésilien, le dernier bilan fait état de plus de 52 600 morts. La Guyane connaît en ce moment "une évolution rapide" dit Annick Girardin, avec un "virus qui remonte du Brésil". "C'est quelque chose qui est très compliqué à gérer" ajoute-t-elle.
Nous sommes passés de 500 cas il y a deux semaines à plus de 2 590 cas.
Annick Girardin, ministre des Outre-merà franceinfo
Concernant un possible reconfinement, la ministre des Outre-mer a déclaré que "nous pourrons très certainement avoir une première réponse à cette question ce soir" (mercredi 24 juin), mais il s'agirait d'un reconfinement "ciblé" ou reconfinement "raisonnable", c’est-à-dire un reconfinement "par zones."
Élections annulées, écoles fermées
"Aujourd’hui, nous ne sommes pas dans les mêmes conditions qu’en mars", précise la ministre. "Nous avons des masques pour tout le monde, nous faisons plus de 1 000 tests par jour. D’ici quinze jours, nous ferons jusqu’à 2 500 tests journaliers. Les écoles n’ont pas été rouvertes, les élections ont été annulées. C’est vrai que quand les Guyanais et les Guyanaises ont vécu deux mois de confinement et qu’on leur reparle de confinement, c’est lourd et cela inquiète. Il y a à la fois cette lassitude collective, et en même temps une forte inquiétude", a reconnu Annick Girardin.
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