Coronavirus : le confinement entraîne une chute de la pollution
Près de la moitié de l’humanité est confinée. Quand les industries sont à l’arrêt, la pollution baisse. Si les émissions de CO2 diminuent, les particules fines subsistent. Explications.
Des places de parking vides en pleine journée, des rues quasiment désertes. Avec le confinement, des villes comme Paris ont vu leur trafic habituel disparaître. Conséquence : sur les images satellites, on peut constater une concentration moindre de dioxyde d’azote par rapport à l’an dernier. Une baisse de la pollution sans précédent. En Île-de-France, les images sont saisissantes. Les polluants se sont évaporés de 30% depuis le début du confinement. Un changement dû aux usines et commerces à l’arrêt, mais surtout à la chute du trafic routier : -80% en Île-de-France, -70% dans le Grand Est et -62% dans la métropole lyonnaise.
Adopter un système économique plus respectueux de l’environnement
Mais un autre polluant, les particules fines, reste fortement concentrées. En cause : l’arrivée du climat printanier, l’épandage agricole ou le chauffage résidentiel des particuliers confinés. Ces particules fines pourraient nous rendre plus vulnérables contre le coronavirus Covid-19. La France n’est pas le seul pays à voir sa pollution diminuer. En Italie ou en Chine, l’Agence spatiale européenne (ESA) a fait le même constat depuis l’espace. “Si on se réfère à la crise de 2008, une diminution entre 1% et 2% des émissions de gaz carbonique s’est concrétisée l’année suivante. Mais en 2010, les émissions ont repris de plus belle”, fait remarquer le climatologue Jean Jouzel, en duplex. “J’espère que nous allons tirer les leçons. Il ne faut pas repartir de la même manière. (...) Il faudrait absolument que nous changions de système économique, que nous profitions de cet arrêt de notre économie”, conclut-il.
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