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Coronavirus : le gouvernement étudie plusieurs scénarios de sortie du confinement pour les écoliers, l'opposition réclame des annonces

Edouard Philippe a esquissé quelques pistes, sans donner aucune précision sur le retour progressif en classe annoncé pour le 11 mai par le président de la République. 
Les partis d’opposition réclament des réponses.

Article rédigé par Simon Le Baron - Edité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Le Premier ministre, Edouard Philippe, lors du "point de situation" sur le Covid-19, le 19 avril 2020 à Paris. (THIBAULT CAMUS / AFP)

La visioconférence entre Edouard Philippe et les chefs de partis a duré plus de deux heures, lundi 20 avril, mais le Premier ministre n’en a pas dit plus que lors de sa conférence de presse sur le coronavirus, dimanche, avec le ministre de la Santé Olivier Véran. "Les écoles n'ouvriront pas partout le 11 mai et ne fonctionneront pas partout le 11 mai", avait averti dimanche Edouard Philippe.

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Ce qui laisse au Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure comme un sentiment d’improvisation. "Ce que tout le monde comprend bien, c'est que la date du 11 mai a été fixée de manière totalement arbitraire par le chef de l'Etat, et qu'il a surpris y compris son propre gouvernement qui maintenant est derrière les pédales et cherche à rendre possible la date du 11 mai", affirme le député.
 
Réouverture par territoires, demi-groupes, on en reste donc aux pistes de réflexion. Le problème, c’est que le temps presse, alerte le député et secrétaire général des Républicains Aurélien Pradié. "Ce que je peux vous dire, c'est que dans mon département du Lot, il s'est passé une semaine entre l'annonce du président de la République et aujourd'hui, et nous n'avons pas avancé d'un millimètre", affirme le député. Selon lui, "le risque, c'est que les familles, n'ayant pas confiance, ne mettent pas leurs enfants à l'école."

Je serais parent d'élève, pour tout vous dire, je crois que je me poserais des questions aujourd'hui.

Aurélien Pradié

à franceinfo

Fabien Roussel lui aussi se pose des questions. Entre l’impératif sanitaire et la nécessité de remettre le pays en route, le numéro un du Parti communiste adopte pour l’occasion un "en même temps" très macronien : "J'ai un avis qui veut tenir compte de l'inquiétude des parents qui ont peur d'être atteints par la maladie, et en même temps, j'entends aussi ce besoin qu'il y a de vivre avec ce virus." 

Comment assurer la sécurité ?

Fabien Roussel réclame des réponses précises sur les conditions de ce retour en classe : comment assure-t-on la sécurité de 12 millions d’élèves, de leurs familles, et d’un million de personnels ? 

Même chose du côté du Rassemblement national et de son porte-parole Sébastien Chenu, pas convaincu par les promesses de l’exécutif sur les équipements de protection et les tests de dépistage. "Le gouvernement ne sait en réalité pas par quel bout attraper ces réouvertures de classes, cet objectif qui a été donné a été fait un peu au doigt mouillé", affirme-t-il. "Nous considérons que les réouvertures de classes ne peuvent pas être faites tant que notre pays n'est pas massivement testé et équipé de masques."
 
Pour y voir clair, les oppositions voudraient être associées à l’élaboration de ce plan de sortie du confinement. Plusieurs partis réclament un débat au Parlement, plus large que celui qui aura lieu (sans vote) sur la question du traçage numérique.

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