Coronavirus : les cours pétroliers en chute libre, le baril sous la barre des 20 $
Conséquence de la crise du coronavirus Covid-19, le baril de pétrole est passé sous la barre des 20 $ pour la première fois depuis 2002. Les explications du journaliste Jean-Paul Chapel sur le plateau de France 2.
Non seulement le prix du pétrole brut ne cesse de baisser, à moins de 20 $ le baril, mais il pourrait carrément devenir négatif pendant la crise saniatiare mondiale du coronavirus Covid-19. “C’est un peu particulier. D’un côté, avec une économie quasiment à l’arrêt, la demande s’est effondrée, -20%, du jamais-vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Dans le même temps, l’offre, c’est-à-dire la production, a augmenté. L’Arabie saoudite continue d’ouvrir les vannes. Résultat : les cours s’effondrent et personne ne veut arrêter sa production, car ça coûte trop cher de fermer, même provisoirement, un puits de pétrole, qui risquerait d’être endommagé. Du coup, certains producteurs sont prêts à payer pour se débarrasser d’un pétrole dont ils ne savent plus que faire. Ça s’est produit récemment aux États-Unis pour du gaz de schiste”, explique le journaliste Jean-Paul Chapel sur le plateau du 20 Heures.
Les stocks mondiaux de pétrole seront pleins d’ici un mois
Ne peut-on pas stocker ce pétrole ? “Si, mais on arrive à saturation des capacités de stockage mondiales. On est à 83%, selon l’observatoire Kpler. À ce rythme-là, toutes les cuves de stockage seront pleines d’ici un mois”, répond-il. Qu’en est-il des prix à la pompe ? “Le litre de sans-plomb est maintenant à 1,30 € en moyenne, c’est 25 centimes de moins qu’en janvier. Si ça ne baisse pas plus, c’est que l’essentiel du prix, 62%, est constitué de taxes. Ironie du sort, à cause du confinement, la plupart des automobilistes ne peuvent même pas profiter de cette baisse”, conclut Jean-Paul Chapel.
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