Coronavirus : les étudiants en santé, fortement sollicités, sont à bout
Les étudiants en santé auront rarement été aussi sollicités que pendant cette crise sanitaire du Covid-19. Alors qu'ils n'ont pas encore terminé leurs études, ils se disent à bout à l'approche de la mi-décembre.
À tout juste 20 ans, un étudiant en deuxième année de soins infirmiers rencontré par France Télévisions a décidé de raccrocher la blouse pour prendre du recul. Du jour au lendemain, pendant la crise sanitaire, il s'est retrouvé projeté en première ligne sans y être préparé. Dans les services d'oncologie et urgence Covid, il s'est senti totalement impuissant face aux patients. "On a des patients qui ont énormément de questions, qui demandent s'ils vont mourir [...] auxquels on ne peut pas répondre", confie-t-il.
Des signes de dépression
Sentiment de culpabilité, peur de mal faire... L'étudiant avoue avoir connu un état de dépression. "Je rigolais plus, je parlais plus. Le soir, en sortant du travail, j'allais dans ma voiture et je pleurais un bon coup juste le temps d'évacuer la chose. [...] Je ne pouvais pas en parler à ma famille pour ne pas leur faire peur", se remémore-t-il. Cette fragilité mentale des étudiants en santé a été mise en lumière par le dernier rapport de la Fédération des associations étudiantes : 31,3 % des étudiants infirmiers prennent des anxiolytiques, et 27,7 % des étudiants en médecine présentent des signes de dépression.
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