Coronavirus : "Les hôpitaux publics sont prêts" à faire face assure la Fédération hospitalière de France
Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération hospitalière de France, explique qu'il y aura une "sorte de gradation des soins" avec une priorité donnée aux malades gravement atteints par le coronavirus.
"Les hôpitaux publics sont prêts, depuis quelques semaines déjà", affirme vendredi 13 mars au matin sur franceinfo Zaynab Riet, déléguée générale de la Fédération hospitalière de France, face à la crise sanitaire du coronavirus, alors qu'Emmanuel Macron a notamment annoncé jeudi "un service (de garde) minimum pour les enfants des personnels soignants".
"Les hôpitaux publics ont d'abord été en alerte, en tension, extrêmement mobilisés. Maintenant ils enclenchent la phase dite 'de plan blanc', qui constitue à faire face à un afflux de victimes", constate Zaynab Riet, qui salue la "formidable réactivité, adaptabilité, des équipes hospitalières publiques et médico-sociales".
Priorité aux "patients Covid+", "les plus gravement atteints"
"Nous faisons partie des pays européens qui ont le plus grand nombre de lits, rappelle la déléguée. Il va de soi que l'organisation qui se met en place, c'est de dégager immédiatement des capacités supplémentaires ou de dédier les capacités de lits de réanimation des soins intensifs aux patients Covid +. Ce sont les patients gravement atteints, qui présentent des détresses respiratoires et dont il faut assurer une hospitalisation, soit en réanimation, soit en soins intensifs. Concrètement, tous les patients qui relèvent de ces unités, dont l'état médical est stabilisé, et qui ne sont pas Covid +, vont avoir d'autres orientations".
"Nous sommes en mesure d'être opérationnels"
"Il faut s'attendre à un afflux de ces patients" Covid+, confirme Zaynab Riet "et c'est parce qu'on s'y attend que les hôpitaux se réorganisent, en libérant des capacités supplémentaires d'unités de soin de longue durée et de réanimation, et en organisant un parcours pour les patients qui sont actuellement hospitalisés. Dès lors que leur état le permet, soit de pouvoir rentrer chez eux une fois traités, soit d'être pris en charge dans d'autres services médicalisés". "Une sorte de gradation des soins, pour pouvoir libérer et mobiliser au plus vite les lits" a été mise en place en somme, explique-t-elle.
"Dans les hôpitaux, nous sommes au stade d'affronter ce stade 3, puisque le stade ultime d'organisation dans les hôpitaux, c'est la mise en place du plan blanc, et pour les Ehpad, la mise en oeuvre du plan bleu. Nous sommes donc en mesure d'être opérationnels", rassure la déléguée générale de la Fédération hospitalière de France.
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