Coronavirus : "pas de risque majeur d'infection" à utiliser un climatiseur, estime Santé publique France
Le virus Sars-CoV-2, l'agent du Covid-19, "est transmis principalement d’une personne à une autre par le contact avec les gouttelettes émises par une personne infectée lorsqu'elle tousse ou parle", rappelle Santé Publique France dans un rapport.
Avec la chaleur, l’utilisation de la climatisation, des ventilateurs et des brumisateurs, qu'ils soient individuels ou collectifs, s'intensifie. Selon une étude de Santé Publique France publiée jeudi 23 juillet, il n'y a "pas de risque majeur" de transmission du coronavirus si on utilise un climatiseur pour lutter contre la chaleur cet été.
L'Agence sanitaire tient d'abord à souligner que la priorité pour les logements, quels qu'ils soient, reste la ventilation. Pour assurer la qualité de l’air intérieur ou pour rafraîchir une pièce, une aération des pièces de vie par l'ouverture des fenêtres, est indispensable à plusieurs moments de la journée.
Pas de risque majeur mais des précautions à prendre
Concernant les climatiseurs de type collectif, qui brassent l’air de la pièce et la rafraîchissent, Santé Publique France explique qu'il n’existe pas de risque majeur de transmission du Covid-19, si le filtre de l’appareil est performant et bien entretenu. Néanmoins, une gouttelette de salive pourrait éventuellement toujours être projetée, et plus loin qu’en temps normal.
L'agence sanitaire fait la même remarque pour les climatiseurs mobiles dans les logements individuels. Là aussi, ils doivent être équipés de filtres performants et correctement entretenus pour permettre de faire baisser la charge virale.
Santé Publique France note tout de même que ce qui pose le plus problème, ce sont les ventilateurs. Ils vont projeter et répandre les gouttelettes de salive contaminées dans toute la pièce. La charge virale y sera répartie de façon homogène. En revanche, un ventilateur utilisé par une seule personne dans une pièce ne pose pas de problème.
Contamination "peu probable" avec les brumisateurs
Concernant les brumisateurs extérieurs, sur les terrasses de café par exemple, les gouttelettes de salive contaminées vont être diluées par le brouillard humide répandu par le brumisateur. Le risque de contamination par le Sars-CoV-2 est donc "peu probable", explique l’agence sanitaire. Il faut que ces systèmes soient bien dimensionnés, et que l’eau utilisée soit "sanitairement correcte". Elle précise toutefois que le Haut conseil de la Santé publique a recommandé au mois de mai l’interdiction de certains types de brumisateurs.
Enfin sur l'utilisation d'aérosols, l'agence note qu'en l’état actuel des connaissances, "il n’existe pas d’études prouvant une transmission interhumaine du virus par des aérosols, sur de longues distances". A la marge, les scientifiques soupçonnent que l'infection puissent avoir lieu via des particules plus fines dans l’air qui auraient une portée un peu plus longue. Néanmoins, "le risque ne peut pas être exclu, dans une chambre de patient infecté ou dans des espaces clos à distance des patients émetteurs".
Santé Publique France se montre par ailleurs prudente sur le lien entre les conditions météorologiques et la propagation du virus. Elle rappelle qu'"en l’état actuel des connaissances et compte-tenu du niveau de preuve limité des études disponibles, il n’est pas possible de confirmer avec certitude l’influence spécifique des paramètres météorologiques sur la transmission du Sars-CoV-2".
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