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Coronavirus : pourquoi le Danemark s’en sort-il si bien ?

Le pays a annoncé qu’il rouvrait ses écoles dès la semaine prochaine. Le Danemark a plutôt été épargné par l’épidémie de coronavirus : 203 morts et moins de 5 000 cas pour l’heure. Il a eu, très tôt, une approche différente des autres pays.

Article rédigé par franceinfo - Elise Delève
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
La station centrale du métro de Copenhague (Danemark) le 31 mars 2020 (GONZALES PHOTO/NIKOLAJ BRANSHOLM / MAXPPP)

Comparé à la France ou à l’Italie, le Danemark a été épargné par l’épidémie de coronavirus : 4 978 cas de contaminations à ce jour et 203 décès. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette situation. Tout d’abord, le Danemark n’a pas eu la même approche. Dès le début de l’épidémie en Europe, le pays a fermé ses frontières très vite.

Les Danois se sont montrés très disciplinés. Voyant les ravages du coronavirus en Italie, ils ont tout de suite adopté des comportements de sécurité, d’hygiène adéquats. Beaucoup se sont aussi auto-confinés, pensant qu’ils pouvaient être infectés, notamment ceux qui revenaient de voyage en France ou en Italie.

Facteurs culturels

C’est aussi une conséquence de la culture danoise. Là-bas, le télétravail est déjà développé et accepté. Il a donc été facile de dire à son employeur "Je ne viens pas sur place pour telle et telle raison". Sur le plan de la vie privée, les Danois favorisent en général le tête-à-tête et leur cercle social est plutôt fermé. Ce qui a naturellement aidé à ne pas propager le virus.

Le gouvernement danois a beaucoup communiqué en responsabilisant la population : les déplacements sont autorisés, les magasins ouverts. Les autorités ont fait confiance et ça a marché : les commerces ne sont pas engorgés et la distance sociale de deux mètres est respectée, y compris dans les parcs. Même à un feu, les piétons et les cyclistes reculent d’eux-même s’ils sont trop près les uns des autres.

Vocabulaire choisi

Le champ lexical n’est pas du tout le même qu’en France par exemple. Presque poétique, lors d’une conférence de presse, la Première ministre Mette Frederiksen a comparé le déconfinement à un funambule : "Si nous restons trop longtemps immobiles, dit-elle, nous risquons de tomber et si nous allons trop vite, cela peut finir mal. Nous devons donc avancer prudemment". On est loin du "Nous sommes en guerre" d’Emmanuel Macron.

La Première ministre est même apparue sur Instagram dans sa cuisine en train de chanter, avec ce commentaire : "chant, vaisselle et convivialité au Danemark".

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DR, fællessang, opvask og sammenhold i Danmark ❤️

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Les Danois semblent satisfaits de leur gouvernement.

Réouverture des écoles la semaine prochaine

C’est dans ce contexte que le gouvernement a annoncé les écoles vont rouvrir la semaine prochaine. 650 000 élèves de 0 à 11 ans sont concernés. Avec beaucoup de conditions : que les enfants n’aient évidemment pas de symptômes, que la majorité de la journée se passe en extérieur, dans la cour de récré, que les enfants ne soient pas plus de deux ou trois à jouer ensemble et toujours avec les mêmes camarades, si possible.

Si les maternelles et les primaires rouvrent en premier c’est pour permettre aux parents de retourner au travail. Les classes de Terminale vont aussi reprendre en vue des examens de fin d’année. Le gouvernement va observer, avec ces réouvertures, les chiffres de contaminations. S’ils sont stables et que les Danois continuent à respecter les bonnes pratiques d’hygiène, les réouvertures vont se poursuivent progressivement. Et les autorités parlent d’ouvrir peut-être à nouveau les bars et restaurants le 10 mai. 

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