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Coronavirus : un comité indépendant va évaluer le travail de l'OMS

Le groupe d'experts réuni autour de l'ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et de l'ex-présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, devra rendre un rapport préliminaire dès novembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Temps de lecture : 2min
L'ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et de l'ex-présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, prennent la tête d'un groupe indépendant chargé d'examiner le travail de l'OMS pendant la pandémie de coronavirus, le 9 juillet 2020.  (DON EMMERT / AFP)

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a-t-elle correctement fait face à la pandémie ? Pour répondre à cette question, l'agence internationale a annoncé, jeudi 9 juillet, la création d'un comité indépendant d'experts pour examiner sa gestion de la crise sanitaire du nouveau coronavirus, ainsi que la réponse des différents Etats.

Depuis le début de la crise sanitaire, fin 2019, l'OMS a été vivement critiquée dans sa réponse, tardant notamment à recommander le port du masque. Surtout, elle a été accusée par les Etats-Unis d'avoir été extrêmement complaisante avec la Chine, où est apparu le coronavirus, et d'avoir tardé à déclarer l'état d'urgence sanitaire mondiale. Les Etats-Unis, l'un des principaux contributeurs au budget de l'OMS, ont officiellement notifié mardi leur retrait de l'organisation.

"Ce ne sera pas un rapport que l'on dépose sur une étagère pour qu'il prenne la poussière"

Le comité sera dirigé par l'ancienne Première ministre néo-zélandaise Helen Clark et l'ex-présidente du Liberia Ellen Johnson Sirleaf, qui choisiront les membres le composant, a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une réunion par visioconférence avec les représentants des 194 Etats membres de l'organisation.

"Les divisions entre nous donnent l'avantage au virus" et "nous ne pourrons pas vaincre la pandémie si nous sommes divisés", a estimé le docteur Tedros, dans une réponse voilée aux Etats-Unis. "La plus grande menace à laquelle nous sommes confrontés aujourd'hui n'est pas le virus lui-même, mais le manque de leadership et de solidarité", a-t-il ajouté.

Ainsi, "ce ne sera pas un rapport classique que l'on dépose sur une étagère pour qu'il prenne la poussière. C'est quelque chose que nous prenons au sérieux", a assuré le patron de l'OMS, ajoutant que le groupe d'experts rendrait un rapport préliminaire dès novembre.

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