Coronavirus : un débat courtois et apaisé sans le Rassemblement national
"Nous ne savons pas encore tout", a prévenu Edouard Philippe mercredi 1er avril face aux députés. Si tout n’est pas clair, quel est l’objectif de la mission d’information sur la gestion de l’épidémie de coronavirus à ce moment de la crise ?
Depuis plusieurs jours, l’exécutif est engagé dans un exercice de pédagogie. Le chef de l’Etat, chef de guerre, est en déplacement sur le terrain pratiquement chaque jour. Le Premier ministre informe et explique quasiment quotidiennement au nom de la "transparence", souligne Matignon. Interventions télévisées, conférences de presse et, mercredi 1er avril, un nouvel exercice devant la mission d’information de l’Assemblée nationale.
L’unité nationale a prévalu
Une mission sur l’épidémie de coronavirus voulue et dirigée par le président de l’Assemblée pour informer comme son nom l’indique. Elle a vocation à se transformer en commission d’enquête quand la pandémie aura pris fin. Dans l’immédiat, il s’agissait de répondre aux questions de la trentaine de députés qui composent cette mission. 18 d’entre eux appartiennent à la majorité. Faute d’avoir un groupe, aucun député du Rassemblement national n’était présent. Jean-Luc Mélenchon (LFI) a bien suggéré réquisitions et nationalisations, d’autres ont interrogé sur le manque de masques ou de tests, mais aucune attaque frontale. Le débat courtois et apaisé a duré plus de trois heures. Face à la crise, le consensus demeure, conclut Hélène Hug, journaliste au service politique de France Télévisions.
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