Couvre feu à 18 heures : "C'est nous mettre la corde au cou et nous condamner à sauter de la chaise", dénonce la Fédération nationale de l'habillement
"Nous sommes très inquiets à l'approche des soldes, avec ce couvre-feu", affirme Éric Mertz. 25 à 30% du chiffre d'affaires sont réalisés entre 18 heures et 20 heures.
"Ce couvre feu généralisé, c'est nous mettre la corde au cou et nous condamner à sauter de la chaise", dénonce samedi 16 janvier sur franceinfo Éric Mertz, président de la Fédération nationale de l'habillement, à quelques heures de la mise en oeuvre du couvre-feu dès 18 heures ce samedi dans toute la France. Le représentant de la profession, qui mise beaucoup sur les soldes, demande à ce que le gouvernement donne plus largement accès au secteur au fonds de solidarité.
franceinfo : Cette situation est-elle le cauchemar des commerçants ?
Éric Mertz : On est dans une situation périlleuse. Ce couvre-feu généralisé, c'est nous mettre la corde au cou et nous condamner à sauter de la chaise. Depuis le début de l'année, on est confronté à une baisse d'activité et de la consommation incroyable. Nous sommes très inquiets à l'approche des soldes, avec ce couvre-feu. Nous restons ouverts mais pas avec les mêmes aides que les entreprises fermées.
Pourquoi le soir, entre 18h et 20h, est-il un moment important pour la vente ?
Surtout sur les villes moyennes, c'est 25 à 30% du chiffre d'affaires à cet horaire. En périphérie des villes moyennes, on peut aller jusqu'à une baisse de 40% du chiffre d'affaires. Les consommateurs ne passeront plus par les centres-villes des périphéries.
Quelles solutions avez-vous ou pouvez-vous mettre en œuvre ?
En 2020, le textile a perdu 30% de son chiffre d'affaires et nous n'avons eu aucune aide spécifique. Nous avons déjà dû avoir une certaine agilité et une résilience. J'en appelle au gouvernement. Il nous faut bénéficier du fonds de solidarité. C'est fondamental. Si nous n'avons pas ces aides, on est dans le pire scénario qu'on puisse imaginer. Les entreprises moyennes pourraient disparaître. Sans parler d'un éventuel reconfinement, qui signerait la fin totale des soldes.
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