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Covid-19 : en Chine, les citoyens qui ne se font pas dépister risquent la détention

Malgré la levée du confinement général dans la majorité du pays, la politique zéro Covid est toujours à l'œuvre. Dans certaines villes, le dépistage doit être réalisé tous les deux ou trois jours sous peine d'être placé en détention ou de devoir payer une amende.

Article rédigé par franceinfo - Sébastien Berriot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un soignant réalise un prélèvement salivaire sur un habitant de Pékin (Chine) pour réaliser un dépistage du Covid-19, le 2 juin 2022. (JADE GAO / AFP)

Voilà ce qui arrive lorsque certains Chinois refusent ou même oublient de réaliser leur test de dépistage du Covid-19. Nous sommes dans un commissariat de police de la province du Jilin, dans le nord-est de la Chine. La scène est filmée par une télévision locale. Un officier de police déclare au contrevenant : "Selon l'enquête, tu n'as pas fait le dépistage massif ordonné le 29 avril. Ton comportement a sérieusement affecté le travail du gouvernement en matière de prévention et de contrôle de l'épidémie. Tu es maintenant admonesté conformément à la loi et nous espérons qu'à l'avenir, tu coopéreras activement avec le gouvernement." "Je n'ai pas fait le dépistage plusieurs fois, avoue-t-il. J'ai créé des troubles à la société. Je reconnais mon erreur".

Des mesures contestées sur les réseaux sociaux

La sanction tombe et elle peut être sévère : 70 euros d'amende, dix jours de détention et placement sur "liste noire" dans le système chinois d'attribution de points de crédit social. Ces mesures ne sont pas appliquées à Shanghai ou Pékin mais dans plusieurs villes chinoises, où elles provoquent la colère d'une partie de la population. Sur le réseau social Weibo, des internautes s'interrogent sur la légalité de ces punitions. Des critiques qui ont fait plier une municipalité du nord-est. Elle a finalement renoncé à envoyer en détention ceux qui ne se soumettent pas au test Covid. 

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