Covid-19 : encore trop peu de tests antigéniques dans les établissements scolaires
Le déploiement des tests antigéniques par l'Éducation nationale dans les établissements scolaires ne répond pas encore aux attentes. Avant les vacances de Noël, seulement 10 000 de ces tests rapides avaient été réalisées.
Le ministère de l'Éducation nationale doit faire le point jeudi 7 janvier sur la situation sanitaire à l'école avec les syndicats enseignants. La question du déploiement plus massif des tests est à l'ordre du jour de cette réunion car pour le moment le compte n'y est pas.
Depuis deux mois le ministère promet un million de tests rapides pour les professeurs et les élèves. Mais avant les vacances de fin d'année, seulement 10 000 tests antigéniques avaient été réalisés par l'Éducation nationale, principalement dans les lycées. Un nombre de tests très faible alors que certains conseils régionaux de leur côté ont pu tester des milliers de lycéens en quelques jours. Le ministère explique que décembre correspondait à une phase de rodage et promet une nette montée en puissance ce mois-ci.
Un système compliqué
Le dispositif est lourd, il associe localement rectorats, agences régionales de santé et préfectures. Parfois, l'Éducation nationale ne peut pas prendre en charge cette campagne toute seule et dépend de personnels extérieurs, par exemple l'APHP en île-de-France. Il y a aussi des blocages techniques comme l'explique Claudine Némausat, du SNMSU, premier syndicat de médecins scolaires. "Pour faire ces tests rapides, il faut déjà pouvoir accéder au serveur qui enregistre les résultats des tests. Les professionnels libéraux ont des boîtiers qui leur permettent d'inscrire assez rapidement le résultat des tests sur le serveur dédié. Nous n'avons pas, par l'Éducation nationale, ce genre de terminal d'enregistrement permettant de se brancher sur le serveur."
Il y a encore des freins à lever, d'autant qu'au delà des collèges et lycées, les syndicats réclament aussi désormais des tests massifs à l'école élémentaire.
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