Covid-19 : il faut un confinement "a minima le week-end" en Ile-de-France et dans les Hauts-de-France, selon le président de la Fédération hospitalière de France
Frédéric Valletoux a recontré Emmanuel Macron mardi afin de l'alerter sur la "situation délicate" dans laquelle se trouvent les hôpitaux des deux régions. Il veut éviter d'avoir à faire un tri entre les patients.
Face au Covid-19, "il faut des mesures plus fortes, des mesures plus drastiques qui permettent de préserver les lignes hospitalières", plaide mercredi 17 mars sur franceinfo Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF). Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a annoncé que des mesures supplémentaires allaient être annoncées jeudi à 18 heures par le Premier ministre dans les régions Ile-de-France et Hauts-de-France.
>>>Suivez les dernière informations concernant le Covid-19 dans notre direct
Selon Frédéric Valletoux, il faudra un confinement "a minima, au moins le week-end, c'est certain." Le président de la FHF a rencontré Emmanuel Macron mardi : "J'ai plaidé pour des mesures plus strictes, pour que les hospitaliers soient préservés. J'ai plaidé pour qu'on ne mette pas l'hôpital dans une situation de débordement. J'ai plaidé pour cette vigilance-là".
"D'un point de vue sanitaire, la situation est grave et ne rien faire, c'est laisser l'hôpital foncer dans le mur"
Frédéric Valletouxà franceinfo
Pour Frédéric Valletoux, ne pas reconfiner, "c'est voir des images de patients qu'on ne pourra plus prendre parce que l'hôpital sera débordé et c'est mettre les soignants, qui sont déjà fatigués d'un an de mobilisation, dans une situation délicate où ils auraient à opérer des choix, des choix de patients qu'on ne soigne pas parce qu'on ne peut plus, des choix éthiques qui sont complexes. Donc, il faut agir."
Le président de la Fédération hospitalière de France a proposé à Emmanuel Macron de créer une journée d’hommage aux soignants le 17 mars : "Lorsqu’il m'a reçu hier, il s'est montré très ouvert à cette perspective. Ce serait un jour où on viendrait rappeler cet attachement qu'ont les Français à leur système de santé. Cela permettrait aussi de faire un point chaque année sur la situation de notre système de santé, c’est-à-dire avoir aussi une dimension plus politique à cette journée".
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.