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Covid-19 : Ile-de-France Mobilités suspend ses paiements à la RATP et à la SNCF, faute d'aide de l'Etat

L'autorité régionale des transports réclame une subvention de 1,3 milliard d'euros pour compenser les pertes liées à la pandémie de Covid-19 et peine à trouver un accord avec l'Etat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des passagers utilisent les transports en commun à Paris, le 11 août 2021. (VIRGINIE SEILLER / HANS LUCAS / AFP)

L'autorité régionale des transports Ile-de-France Mobilités (IDFM) a annoncé lundi 27 septembre avoir suspendu ses paiements à la RATP et à la SNCF, faute d'avoir trouvé un accord avec l'Etat à qui elle réclame une subvention de 1,3 milliard d'euros pour compenser les pertes liées à la pandémie de Covid-19. IDFM verse tous les mois environ 400 millions d'euros à la RATP et 300 millions à la SNCF, a rapporté une porte-parole de l'institution, qui a précisé que "des négociations serrées continuent avec Matignon".

Cette suspension avait été approuvée en conseil d'administration le 14 septembre dernier, dans le cas où un compromis n'était pas trouvé avec le gouvernement. "Il ne peut pas y avoir de sortie de la crise Covid en Ile-de-France sans compensation des pertes financières sur les transports en commun, comme cela s'est fait partout ailleurs dans le monde", avait alors déclaré Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France et candidate à l'investiture de la droite à la présidentielle.

Une subvention obtenue en 2020

Pour les pertes de 2020, IDFM avait obtenu de l'Etat 1,45 milliard d'euros d'avance remboursable et 150 millions de subvention. Pour cette récente demande de compensation, IDFM s'appuie sur la "clause de revoyure" contenue dans le protocole signé avec l'Etat en septembre 2020. Celui-ci prévoit en effet une "réévaluation de la situation en cas de nouvelles pertes de ressources imputables à la situation sanitaire". Or, IDFM prévoit pour l'année en cours des pertes de l'ordre de 1,3 milliard d'euros correspondant – pour environ un milliard  au recul des recettes tarifaires et – pour environ 300 millions d'euros  à celui des versements mobilité, la taxe payée par les entreprises.

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