Covid-19 : la Haute Autorité de santé donne son feu vert à un traitement préventif pour les personnes immunodéprimées
Le Ronapreve était autorisé en accès précoce depuis mars, mais uniquement pour des patients à haut risque de forme grave déjà contaminés par le coronavirus.
Les personnes immunodéprimées, qui courent un risque important de développer une forme grave de Covid-19 et chez qui les vaccins ne fonctionnent pas bien, pourront recevoir préventivement un traitement par anticorps monoclonaux, notamment si elles sont cas contact. L'annonce a été faite vendredi 6 août par la Haute Autorité de santé (HAS) dans un communiqué de presse.
"La HAS rend une décision accordant une autorisation d'accès précoce" au traitement Ronapreve (casirivimab et imdevimab) "en prophylaxie pré-exposition ou post-exposition au Sars-CoV-2 chez des patients immunodéprimés qui ne sont pas protégés malgré une vaccination complète", déclare l'institution dans un communiqué. "On estime qu'en France, 130 000 patients immunodéprimés sont non-répondeurs à un schéma vaccinal complet et ainsi concernés par ce traitement", précise-t-elle.
Le Ronapreve déjà en accès précoce
Le Ronapreve était autorisé en accès précoce depuis mars, mais uniquement pour des patients à haut risque de forme grave déjà contaminés par le coronavirus, en phase précoce de l'infection. L'accès précoce est une procédure qui permet à certains patients de bénéficier d'un médicament avant qu'il ne reçoive une autorisation de mise sur le marché pour l'indication concernée.
Ce traitement, développé par la biotech américaine Regeneron, en partenariat avec le laboratoire Roche, associe deux anticorps monoclonaux dirigés spécifiquement contre la protéine S (spike ou spicule) du Sars-CoV-2. Ils agissent en empêchant la pénétration du virus dans les cellules, luttant ainsi contre sa réplication.
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