Covid-19 : la Polynésie française ferme ses écoles et durcit le confinement pour au moins deux semaines
Le confinement a été étendu à davantage d'îles et sera effectif toute la semaine, ont annoncé le haut-commissaire Dominique Sorain et le président Edouard Fritch.
Nouveau tour de vis en Polynésie française contre l'épidémie de Covid-19. Les écoles, collèges et lycées vont fermer "dès lundi" en raison de la flambée de Covid-19, a annoncé le président de l'archipel Edouard Fritch, samedi 21 août. Les élèves polynésiens avaient fait leur rentrée il y a deux semaines, mais de nombreuses écoles et collèges ont déjà fermé après la diffusion du virus parmi les enfants ou les enseignants. Les jeunes hébergés en internat seront pour leur part maintenus sur place.
Le confinement est étendu du lundi 23 août au lundi 6 septembre à toutes les îles de la Société, a de son côté affirmé le haut-commissaire Dominique Sorain. "Nous avons décidé de limiter au maximum (...) les déplacements de la population dans les zones les plus touchées". Les restrictions dans le cadre de "ce qu'il est d'usage d'appeler le confinement" concerneront les Iles-du-Vent et des Iles-sous-le-Vent, les archipels les plus peuplés de Polynésie où "l'épidémie est la plus fulgurante". Ce confinement implique la fermeture de tous les commerces non essentiels, des bars et des restaurants, précise Polynésie La 1ère.
Couvre-feu avancé à 20 heures
Par ailleurs le couvre-feu, qui courait de 21 heures à 4 heures du matin, "va être avancé pour débuter à 20 heures sur l'ensemble du territoire de la Polynésie française", a ajouté Dominque Sorain. En revanche, "le confinement uniquement le week-end est maintenu sur les îles concernées aux Tuamotu Gambier", et les Marquises comme les Australes ne sont pas concernées.
Le virus paraissait avoir presque disparu de la Polynésie entre mars et juillet. Mais avec le variant Delta, il est revenu avec une violence inouïe, saturant le centre hospitalier de Tahiti en un mois. Le taux d'incidence atteint 2 800 cas pour 100 000 habitants en Polynésie, soit le taux le plus élevé de France.
Deux tiers des Polynésiens ne sont pas vaccinés et "98% des patients admis en réanimation" ne le sont pas non plus, expliquait cette semaine Jacques Raynal, ministre de la Santé du gouvernement local. Dominique Sorain et Edouard Fritch ont donc appelé de nouveau la population à se faire vacciner massivement afin de lutter efficacement contre la propagation du virus et ses formes graves.
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