Covid-19 : le ministre de la Santé veut des avis scientifiques "très rapidement" sur l'intégration des soignants non vaccinés
La situation des soignants suspendus est devenue un cheval de bataille des oppositions, notamment du RN et de LFI.
La question n'était "pas d'actualité" au début du mois, mais elle l'est devenue. Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé, mercredi 13 juillet, la saisine imminente de la Haute Autorité de santé (HAS) et du Conseil national d'éthique (CCNE) sur le "sujet épineux" des soignants non vaccinés contre le Covid-19.
"Je me suis engagé à saisir dans les jours qui viennent les autorités de santé sur cette question particulière", a-t-il déclaré au Sénat lors d'une audition sur le projet de loi "de veille et de sécurité sanitaire". Il a précisé que la requête serait adressée à la HAS et à la CCNE "cette fin de semaine".
La situation des soignants suspendus, cheval de bataille des oppositions, notamment du RN et de LFI, depuis l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale à l'automne 2021, s'est à nouveau invitée dans les débats à l'Assemblée nationale, où François Braun a fait savoir la semaine dernière qu'une réintégration n'était toujours "pas d'actualité".
"Environ 12 000" personnes sanctionnées, selon le gouvernement
Le ministre a répété devant les sénateurs de la commission des lois que la sanction touchait "environ 12 000" personnes, qui "ne sont pas que des soignants", soit "à peu près 0,4% de l'ensemble des professionnels de santé". Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a précisé à l'issue du Conseil des ministres que "sur l'ensemble du parc hospitalier, public et privé, nous parlons de 600 infirmières qui restent suspendues, sur 240 000 salariés", ainsi que "75 médecins et pharmaciens sur un total de 85 000" et 100 infirmières dans les maisons de retraite, soit "en moyenne une pour 70 Ehpad".
François Braun a assuré vouloir réunir "très rapidement" les syndicats de soignants "pour leur présenter ces avis et discuter des suites à donner", souhaitant "avoir une discussion transparente avec eux, [afin] que chacun prenne ses responsabilités, non pas sur des idées mais des arguments scientifiques précis".
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