Covid-19 : dans son premier avis, le Covars évoque une vague "d'intensité modérée" mais reste prudent pour la suite
Le sous-variant d'Omicron, BQ.1.1, croît en France et représente désormais 15% des virus détectés dans l'Hexagone. Or, son "niveau d'échappement immunitaire" est jugé "incertain" par le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires.
La situation sanitaire est sous contrôle, mais doit être surveillée. Le Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars) évoque dans son premier avis (PDF) du jeudi 20 octobre, rendu publi lundi, une vague épidémique actuelle du Covid-19 d'"intensité modérée". Il reste néanmoins prudent pour la suite face à de potentiels nouveaux variants. "Un rebond pandémique en France et en Europe affecte les sujets âgés (...) avec une dynamique à surveiller", a précisé le successeur du Conseil scientifique, présidé par l'immunologue Brigitte Autran.
Dans son viseur notamment : la croissance rapide du sous-variant d'Omicron BQ.1.1, détecté dans l'Hexagone mi-septembre. Il représente désormais 15% des virus détectés en France métropolitaine et près de la moitié en Ile-de-France. Or "le niveau d'échappement immunitaire de BQ.1.1 est incertain", prévient le Covars.
"On pourrait être très proche du pic épidémique"
Quoi qu'il en soit, le redémarrage épidémique observé en France, comme dans une partie de l'Europe, "ne semble pas être dû à l'apparition d'un nouveau variant stricto sensu", estime-t-il, mais plutôt à un ensemble d'autres facteurs. Entre autres, la baisse d'immunité collective et les conditions climatiques favorables à la diffusion du virus.
Selon l'organisme de veille, "l'analyse des taux de croissance des différents indicateurs épidémiologiques suggère qu'on pourrait être très proche du pic épidémique". Mais "ces signaux encourageants doivent être tempérés" en raison d'une "croissance rapide du variant BQ.1.1 sur le territoire national".
Des hôpitaux moins saturés que lors des dernières vagues
En attendant, la vague épidémique apparue mi-septembre 2022 "a un retentissement hospitalier direct moins important que les vagues antérieures". Mais avant même le début de l'hiver, "les capacités hospitalières restent amputées de façon significative", alerte le Covars.
D'autres maladies infectieuses hivernales comme la grippe, la bronchiolite ou la gastro-entérite pourraient en outre affecter le système de santé. Le Covars recommande donc de poursuivre les mesures de prévention et de vaccination mises en place face au Covid.
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