Covid-19 : le taux d'incidence en Ile-de-France frôle celui du pic de la deuxième vague
Le département le plus touché est la Seine-Saint-Denis, avec 653,1 cas pour 100 000 habitants à la date de vendredi.
Les indicateurs de l'épidémie de Covid-19, en nette hausse depuis plusieurs jours en Ile-de-France, se sont envolés lundi 22 mars. Selon des chiffres de l'Agence régionale de santé arrêtés vendredi, le taux d'incidence (nombre de nouveaux cas enregistrés sur une semaine) s'établissait à 537,3 pour 100 000 habitants sur les sept derniers jours dans la région, contre 474,5 la veille et plus de 400 il y a une semaine. C'est plus de deux fois le seuil d'alerte (250) fixé par le gouvernement, qui a annoncé jeudi de nouvelles mesures sanitaires pour l'Ile-de-France, notamment la fermeture de commerces et l'interdiction de se déplacer à plus de 10 km, sauf motif dérogatoire.
Le département le plus touché est la Seine-Saint-Denis, avec 653,1 cas pour 100 000 habitants, contre 512,7 la veille. Le taux de positivité progresse lui aussi fortement, à 11,1% contre 10,8% la veille, et 9,8% une semaine auparavant. Au plus fort de la deuxième vague de l'épidémie, ce taux d'incidence s'était élevé à 543 le 28 octobre, selon le portail de données de Santé publique France.
1 304 patients en réanimation
Le nombre de malades hospitalisés est lui aussi en hausse : 6 408 patients positifs au coronavirus étaient soignés dans les établissements de la région lundi 22 mars, contre 6 083 dimanche. 1 304 patients atteints de Covid se trouvaient lundi dans un service de réanimation en Ile-de-France, contre 1 221 la veille, un chiffre dépassant déjà le pic de la deuxième vague (1 138 le 12 novembre). Ce chiffre avait atteint 2 668 au pic de la première vague, le 8 avril 2020.
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé mi-mars "des dizaines, voire des centaines" de transferts de patients franciliens vers d'autres régions pour soulager les hôpitaux. Des transferts au compte-gouttes par voie aérienne ont été organisés ces derniers jours, notamment vers l'ouest de la France. D'autres pourraient avoir lieu dans la semaine par train sanitaire, si nécessaire, selon la Direction générale de la santé. Le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch, a souligné qu'"à peine plus de 10%" des patients en réanimation étaient "suffisamment stables pour pouvoir être transportés" et que certaines familles s'opposaient par ailleurs à ces transferts.
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