Covid-19 : le télétravail, une pratique qui s’est installée depuis le début de la crise
Depuis plus d’un an, de nombreux actifs sont en télétravail. Si certains apprécient, d’autres en souffrent physiquement ou psychologiquement. Le ministère du Travail réfléchit à un assouplissement très progressif.
Le télétravail est devenu la norme pour beaucoup de salariés ou d’actifs en France depuis le début de la crise sanitaire. David Goncalves est analyste financier, il travaille de chez lui depuis le premier confinement. "Le souci, c’est les cervicales, par rapport au positionnement, le fait qu’on ne bouge pas trop, et puis les lombaires parce qu’on est un peu avachi", explique-t-il. Selon Santé publique France, 16% de ceux qui ont débuté le télétravail lors du premier confinement souffrent de lombalgie.
Un retour au bureau progressif
Certains ressentent également des troubles psychologiques. "La perte de ces moments de travail en relation avec mes collègues, je la ressens comme une forme de solitude. J’en arrive à me mettre dans des états de stress ou d’angoisse inhabituels", analyse Dramana Coulibaly, consultant en stratégie marketing. 41% des personnes en télétravail se sentent isolées, 30% angoissées. La pratique a encore bondi avec la fermeture des écoles : entre le 12 et 18 avril, 43% des actifs étaient en télétravail, contre 35% à la mi-mars, selon Harris Interactive. Elisabeth Borne, ministre du Travail, réfléchit à un allègement du télétravail à partir de mi-mai. De nombreuses discussions sont en cours, notamment sur le nombre de jours en présentiel, ou la jauge. Mais ce retour sera progressif et dépendra de la situation sanitaire.
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