Covid-19 : les travailleurs contaminés demandent la reconnaissance du virus comme maladie professionnelle
Ce sont ceux qu'on a appelé "la deuxième ligne". Au plus fort de la crise sanitaire, les caissiers, les vigiles et les éboueurs ont continué de travailler et parfois été contaminés par le coronavirus. Leurs syndicats demandent qu'on leur accorde le statut de maladie professionnelle.
Anthony Hérie revient sur son lieu de travail, cette ligne de bus qui traverse Compiègne, dans l'Oise. Jusqu'en mars, il était conducteur au plus fort de l'épidémie. Sur ce trajet très fréquenté, au centre du foyer épidémique de l'Oise, il a transporté les voyageurs sans aucune protection, jusqu'à tomber malade lui-même. "J'ai eu un monsieur fiévreux qui me demandait l'hôpital, je pense qu'il était malade cet homme", raconte le chauffeur de bus.
Difficile à prouver
Après 11 jours d'hospitalisation, Anthony a pu rentrer chez lui, mais n'a toujours pas repris le travail. Comme lui, combien sont-ils de caissiers, vigiles, éboueurs, à avoir contracté le coronavirus alors qu'ils travaillaient ? Difficile à dire et très difficile à prouver. La reconnaissance en maladie professionnelle permettrait à Anthony Hérie, qui a gardé des séquelles, de pouvoir toucher une pension. Une juriste propose quant à elle la création d'un fonds d'indemnisation.
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