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Covid-19 : "On doit tout faire pour se préparer au pire, préparer le maximum de lits de réanimation", prévient le directeur médical du Samu de Seine-Saint-Denis

Les services de réanimation en Seine-Saint-Denis sont "quasi saturés", indique le professeur Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne de Bobigny.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Lit de réanimation de l'hôpital Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis), le 8 février 2021. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Actuellement on est à 1 100 patients en réanimation en Île-de-France, on est dans la même situation qu'au sommet de la deuxième vague et il y a une incertitude quant au flux de patients qui va nous arriver dans les prochaines semaines", s'est inquiété samedi 13 mars sur franceinfo le professeur Frédéric Adnet, directeur médical du Samu de Seine-Saint-Denis et chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne à Bobigny. Pour lui, "on doit tout faire pour nous préparer au pire, préparer le maximum de lits de réanimation pour pouvoir accueillir ces patients".

"Nos réanimations sont quasi saturées et on va avoir du mal à faire face à une nouvelle vague si elle a une courbe exponentielle. On l'a dit au gouvernement et on l'a dit à nos tutelles et c'est à eux de prendre les mesures qui sont adéquates et en rapport avec cette situation sanitaire. Mais il y a aussi les conséquences du confinement qui peuvent être aussi délétères au niveau sanitaire", a-t-il expliqué.

Des évacuations de patients vers d'autres régions

Trois premiers patients en réanimation ont été évacués samedi 13 mars d'Ile-de-France vers Nantes, Angers et Le Mans, selon l'agence régionale de santé.

"Ce sont des évacuations ponctuelles pour soulager nos réanimations. Toute la semaine, on va progressivement rapatrier des patients de manière ponctuelle vers des réanimations moins impactées que les nôtres", indique Frédéric Adnet. Dimanche 14 mars, "on aura trois ou quatre transferts et peut-être que la semaine prochaine on va armer des TGV pour faire des transferts plus massifs mais la décision n'a pas encore été prise". Selon Frédéric Adnet, "la situation l'exige car on doit absolument libérer des lits de réanimation", ou "en créer d'autres en déprogrammant d'autres activités pour mobiliser du personnel et armer des lits de réanimation pour accueillir éventuellement de nouveaux patients dans les semaines qui arrivent".

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