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Covid-19 : un traitement antipaludique montre des signes d'efficacité contre le coronavirus, selon une étude chinoise

Le directeur de l'Institut Méditerranée Infection à Marseille se montre très enthousiaste.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Des passants portent des masques à Pékin, le 25 février 2020.  (GREG BAKER / AFP)

La chloroquine est normalement utilisée contre le paludisme. Mais l'usage de cette molécule contre le nouveau coronavirus a montré des signes d'efficacité, a assuré à l'AFP, mardi 25 février, le directeur de l'Institut Méditerranée Infection à Marseille, Didier Raoult, en s'appuyant sur les résultats d'une étude clinique chinoise publiée dans la revue BioScience Trends.

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"Nous savions déjà que la chloroquine était efficace in vitro contre ce nouveau coronavirus et l'évaluation clinique faite en Chine l'a confirmé", explique le spécialiste des maladies infectieuses. Finalement, cette infection est peut-être la plus simple et la moins chère à soigner de toutes les infections virales."

C'est une extraordinaire nouvelle ce traitement qui ne coûte rien.

Didier Raoult

à l'AFP

Cette étude, publiée en ligne le 19 février, tire ses résultats d'un essai clinique mené dans plus de dix hôpitaux chinois pour mesurer "l'efficacité de la chloroquine sur le traitement de pneumonies associées au Covid-19". "Les résultats obtenus jusqu'à présent sur plus de 100 patients ont démontré que le phosphate de chloroquine était plus efficace que le traitement reçu par le groupe comparatif pour contenir l'évolution de la pneumonie, pour améliorer l'état des poumons, pour que le patient redevienne négatif au virus et pour raccourcir la durée de la maladie", précisent les chercheurs chinois. La brève étude ne quantifie toutefois pas cette différence d'efficacité.

Des analyses en cours en France

Interrogé sur BFMTV depuis Rome sur ce traitement, le ministre de la Santé Olivier Véran a assuré s'être entretenu à plusieurs reprises avec Didier Raoult. "Il m'a fait part de ses observations et des études qu'il mettait en évidence, que j'ai fait remonter à la direction générale de la santé qui est en train de faire toutes les analyses, a-t-il affirmé. On sait qu'il y a des études intéressantes en effet sur un impact in vitro mais les études sur le patient restent encore à déterminer."

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