Covid-19 : une PME sur deux craint de ne pas pouvoir "supporter un troisième confinement"
Dans une enquête publiée par la CGPME, la moitié des patrons de petite et moyenne entreprise se déclarent "inquiets sur la pérennité de leur entreprise".
Ils disent "ne pas être en capacité de supporter un troisième confinement". C'est ce qu'estime un chef d'entreprise sur deux (49%), selon une enquête réalisée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) auprès de ses adhérents et publiée mardi 26 janvier. Une publication qui paraît la veille du conseil de défense sanitaire qui doit se tenir mercredi.
Sur 2 400 dirigeants de PME et de très petites entreprises (TPE) qui ont répondu du 7 au 20 janvier à un questionnaire de leur organisation, 54% se déclarent en outre "inquiets sur la pérennité de leur entreprise", contre 47% lors d'une précédente enquête en septembre. A 53%, ils considèrent que la mise en place du couvre-feu freine leur activité et un tiers (33%) "ont le sentiment que leur entreprise est sous perfusion de l'Etat".
Des perspectives "mitigées" pour 2021
Interrogés sur l'évolution de leur chiffre d'affaires en novembre et décembre 2020 par rapport à la même période de 2019, les deux tiers (65%) disent qu'il a baissé, un sur cinq qu'il est stable et 15% font état d'une hausse. "Pour 2021, les perspectives sont mitigées, mais pas catastrophiques. Si 52% des répondants prévoient une baisse de chiffre d'affaires dans les prochains mois, 48% anticipent un maintien ou même une hausse", relève l'organisation patronale dans un communiqué.
Concernant leurs effectifs, ils sont en baisse dans 30% des cas, stables dans 61% des entreprises et en hausse dans 9%. "De même, si 25% envisagent de réduire leurs effectifs, 66% pensent le maintenir et 9% prévoient de recruter", poursuit la CPME.
Quant au prêt garanti par l'Etat (PGE), auquel 58% des PME et TPE répondantes disent avoir eu recours, près d'une sur deux (45%) parmi ces bénéficiaires pense ne pas pouvoir le rembourser, contre une sur trois (34%) il y a quatre mois. Enfin, seuls un quart (26%) des dirigeants interrogés se sentent concernés par le plan de relance du gouvernement, et uniquement un sur dix dit en connaître les modalités.
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