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Critiqué, l'exécutif justifie sa décision de reporter d'une semaine la présentation du plan de relance

Il s'agit, selon la présidence, "de faire les choses dans l'ordre pour que la rentrée se déroule en confiance et que chacun s'approprie les nouvelles mesures" sanitaires.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Olivier Véran enfile un masque, le 21 août 2020, lors d'un déplacement à Florac (Lozère). (PASCAL GUYOT / AFP)

La crise sanitaire d'abord, la relance pour plus tard. La présentation du plan de 100 milliards d'euros, prévue mardi 25 août, a été repoussée à "la première semaine de septembre", a annoncé, samedi 22 août, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Le plan, qui "est prêt" et dont "le calendrier est maintenu", sera présenté "au lendemain d'une rentrée dont nous devons d'abord assurer les bonnes conditions d'organisation", a justifié le secrétaire d'Etat.

Depuis, plusieurs élus de l'opposition ont fait part de leur scepticisme. "Il faut relancer le plan de relance", a ironisé le député LR Eric Woerth. "Les faillites, les difficultés et la crise peuvent-elles attendre ? Bien sûr que non", a lancé Annie Genevard, une autre députée du parti Les Républicains. "Chaque journée perdue diminue l'efficacité des sommes colossales mobilisées", a martelé le secrétaire général adjoint du parti de droite, Fabien Di Filippo.

A gauche, le coordinateur de La France insoumise a exprimé ses interrogations sur Europe 1 : "On se demande si c'est un report pour convenance personnelle, si c'est lié à la crise sanitaire ou si le gouvernement a l'intention de muscler davantage ce plan de relance, ce que j'appelle de mes vœux."

Une priorité "nécessaire", d'après Olivier Véran

Dans Le Journal du dimanche, l'Elysée assure que ce report n'est pas "le signe que le plan ne serait pas prêt". C'est n'est pas davantage le révélateur d'une "inquiétude plus forte sur la situation sanitaire". Il s'agit simplement, selon la présidence, "de faire les choses dans l'ordre pour que la rentrée se déroule en confiance et que chacun s'approprie les nouvelles mesures".

Pour le ministre de la Santé, Olivier Véran, "accorder la priorité au Covid (...) avant la rentrée scolaire et la reprise du travail est nécessaire". Cité par Le Journal du dimanche, il estime que le gouvernement doit "veiller à définir et mettre en place toutes les règles et protocoles nécessaires pour que la rentrée puisse se ­dérouler dans les meilleures conditions", afin d'assurer une "lisibilité" qu'il juge "nécessaire à la relance".

Au gouvernement, la dernière semaine d'août sera donc dominée par la préparation de l'entrée en vigueur de l'obligation du port du masque en entreprise et dans les collèges et lycées. Les ministres concernés ont reçu pour consigne de "poursuivre les rencontres engagées avec leurs secteurs respectifs pour les accompagner et garantir avec eux la bonne application" des nouvelles mesures sanitaires.

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