Déconfinement : "La méthode doit donner plus de place à la concertation", réclame l'Association des maires de France
L'AMF formule plusieurs propositions concernant notamment la gestion du stock de masques ou la reprise progressive de l'école.
L’Association des maires de France a son mot à dire. Pour préparer l'après-coronavirus, l'AMF a transmis toute une série de propositions, mardi 21 avril, à Jean Castex, chargé par le gouvernement de préparer le plan de déconfinement, prévu pour le 11 mai. La méthode "doit évoluer et donner plus de place à l’anticipation, à la concertation et à la confiance, préalables indispensables à des mesures comprises de tous et acceptables par tous", indique le document auquel franceinfo a eu accès.
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L'AMF estime que plusieurs conditions sont nécessaires pour "réussir le déconfinement" des Français en pleine épidémie de coronavirus. L'Association présidée par François Baroin réclame notamment que le dispositif soit "adaptable jusqu’à l’échelon le plus local". L'AMF fait également toute une série de propositions, notamment sur la distribution des masques, l'organisation des tests viraux ou encore le retour à l'école.
"S'appuyer sur les maires pour la distribution des masques"
Concernant les masques, l'AMF propose ainsi "que les maires soient reconnus par l’Etat comme des acteurs habilités à bénéficier de stocks de masques chirurgicaux et FFP2 et à organiser la distribution à leurs agents". Conséquence de la "guerre des masques", l'AMF demande également "que les réquisitions (...) ne soient plus décidées, lorsqu’elles sont absolument nécessaires, sans concertation préalable ni considération pour les collectivités". Elle réclame aussi "de mettre à disposition des communes des volumes suffisants de masques grand public" et "de s’appuyer sur les maires pour assurer la bonne distribution de ces masques de protection sur le territoire à l’ensemble de la population, en coordination avec le préfet".
L’AMF propose aussi "de ne pas imposer le retour à l’école ou en crèche de tous les enfants". Il s'agit notamment de recommander aux enfants dont les parents sont des personnes à risques de poursuivre l'enseignement à distance. L'association suggère enfin "d’afficher clairement, à l’égard des familles qui ne souhaiteraient pas que leurs enfants réintègrent l’école, le principe du volontariat. Aucun enfant ne sera contraint, dans ces circonstances, de retourner à l’école."
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