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Déconfinement : les personnes vulnérables peuvent rester en télétravail

Les femmes enceintes dans leur troisième trimestre font partie des personnes vulnérables, comme les personnes de plus de 65 ans et tous les travailleurs atteints de certaines pathologies de longue durée.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Une salariée enceinte en télétravail. Photo d'illustration. (SIGRID OLSSON / MAXPPP)

Le retour de milliers de personnes dans les entreprises, c'est mardi 2 juin. C'est la fin progressive du télétravail dans cette deuxième phase du déconfinement : les personnes vulnérables (et donc leurs conjoints), qui sont toujours "sous surveillance" et qui vont pouvoir, de fait, rester en chomage partiel. Ces salariés resteront en chômage partiel à condition qu’ils ne puissent pas télétravailler. C’est en effet un point qu’a détaillé Edouard Philippe dans son intervention de jeudi 28 mai. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité, pour les personnes vulnérables, de tététravailler à chaque fois que c’est possible. Pas de retour physique au travail.

Mais que se passe-t-il si leur poste n’est pas éligible au télétravail, si par exemple elles travaillent dans la restauration, qui reprend une partie de ses activités aujourd’hui ? La réponse a été apportée par un décret qui date du 5 mai, et qui n’a pas été modifié depuis : les personnes pour qui le coronavirus aurait potentiellement des conséquences très graves peuvent passer de l’arrêt de travail au régime du chômage partiel. Un basculement qui est plus avantageux financièrement. Alors que les indemnités diminuent progressivement quand on est pris en charge par l’assurance maladie, il n’en est rien quand on est au chômage partiel, qui garantit toujours de toucher 84% du salaire net. Seul leur employeur sera moins bien indemnisé. Depuis hier, il lui restera 15% du salaire à sa charge.

Qui sont ces personnes dites vulnérables ?

Les femmes enceintes dans leur troisième trimestre en font partie, comme toutes les personnes de plus de 65 ans, même si elles sont moins nombreuses à travailler. Et tous les travailleurs atteints de certaines pathologies, dont la liste est consultable sur servicepublic.fr. Les principales sont les antécédents cardiovasculaires, hypertension, AVC, chirurgie cardiaque et insuffisance cardiaque, l’asthme sévère, l’apnée du sommeil et d’autres pathologies respiratoire, l’obésité grave, l’insuffisance rénale et enfin le fait d’être soigné pour un cancer.

Il est très important de noter que ceux qui vivent avec ces personnes fragiles, les conjoints par exemple ou même les enfants, peuvent bénéficier des mêmes avantages. Il ne s’agit pas, en effet, de retourner au travail et de ramener à la maison le virus pour, in fine, contaminer la personne fragile.

Il faut obtenir un certificat d’isolement, soit auprès de la Sécurité sociale si on était en arrêt maladie, soit auprès de son médecin traitant. Face à ce document, l’employeur ne pourra pas refuser la mise en chômage partiel. Il devra le faire sur le site du gouvernement activitépartielle.emploi.gouv.fr. À noter que ces mesures ne concernent que les salariés du privé qui relèvent du régime général de la Sécurité sociale, du régime agricole ou d’un régime spécial de sécurité sociale. Sont exclus les travailleurs indépendants, artistes auteurs, travailleurs non salariés agricoles. Ceux-là continuent d’être en arrêt de travail.
 

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