Déconfinement : Nice impose le port du masque dans tout son espace public à compter du 11 mai, annonce Christian Estrosi
Un arrêté pris jeudi par la municipalité impose le port du masque pour les personnes âgées de plus de 11 ans, de 8 heures à 20 heures, jusqu'au 2 juin.
La ville de Nice (Alpes-Maritimes) a pris un arrêté imposant le port du masque dans tout son espace public à compter du premier jour du déconfinement, a indiqué Christian Estrosi, vendredi 8 mai. "J'ai signé hier le 7 mai un arrêté imposant le port du masque sur l'ensemble des voies publiques, pour toute personne circulant sur le territoire de la commune de Nice, à compter du 11 mai, et cet arrêté est valable jusqu'au 2 juin", a indiqué le maire (LR) de la ville au cours d'une visio-conférence.
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Cette obligation s'impose à toutes les personnes âgées de 11 ans et plus, de 8 heures à 20 heures. Les infractions à ces dispositions seront punies d'une contravention de 35 euros. L'arrêté a été adressé à la préfecture pour le contrôle de légalité. A Nice, le port du masque sera également obligatoire dans les transports publics de la ville, dans la lignée de la décision nationale prise par le gouvernement, ainsi que dans "tous les lieux publics et lieux susceptibles d'accueillir du public", dont les services publics, précise l'arrêté.
Un arrêté similaire retoqué par le Conseil d'Etat
Un arrêté identique pris par Philippe Laurent, le maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine), avait été retoqué par le Conseil d'Etat le 17 avril. La plus haute juridiction administrative avait estimé que les maires ne pouvaient pas "prendre d'autres mesures destinées à lutter contre la catastrophe sanitaire" que celles décidées par l'Etat, sauf "raisons impérieuses liées à des circonstances locales". Le maire de Val d'Isère avait, lui aussi, pris un arrêté similaire le 8 avril, avant de le modifier le 14 avril, après intervention de la préfecture de Savoie. D'"obligatoire", le port du masque dans l'espace public était devenu "fortement conseillé".
Le 30 avril, Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances, avait répété qu'un arrêté du type de celui de Nice ou de Sceaux serait considéré comme "illégal au regard du cadre national". Le même jour, le ministère de l'Intérieur avait rappelé que si après le 11 mai "le port du masque sera recommandé dans l'espace public [et] obligatoire dans les transports publics, (...) il n'est pas prévu de le rendre obligatoire dans l'ensemble de l'espace public". "Ce serait aller au-delà des recommandations", avait renchéri le ministre de la Santé Olivier Véran.
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