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Annonces d'Emmanuel Macron en direction des jeunes : les missions locales "déçues" par l'absence "d'aides d'urgence"

Si Jean-Patrick Gille salue "la prise en compte de la situation des jeunes" par Emmanuel Macron mardi, le président de l'Union nationale des missions locales déplore le manque d'aides financières à venir à destination des plus en difficulté.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Patrick Gille, président de l'Union nationale des missions locales.  (BERTRAND GUAY / AFP)

Emmanuel Macron a annoncé mardi 14 juillet des mesures afin de favoriser les embauches des jeunes. "Je salue la prise en compte de la situation des jeunes, qui sont la marge d'adaptation de l'économie et qui sont les premières victimes" de la crise, a réagi sur franceinfo Jean-Patrick Gille, président de l'Union nationale des missions locales. "C'est bien que l'ensemble du pays l'ait compris et que le président de la République l'ait repris à son compte."

Jean-Patrick Gille avoue malgré tout être "déçu qu'il n'y a ait pas ce qu'on avait demandé : les aides d'urgence". Les missions locales ont "accompagné les jeunes pendant le confinement", souligne Jean-Patrick Gille. "Ils vivent beaucoup de petits contrats. Il n'y en a plus eu", pendant le confinement. Il attendait que soient débloquées des aides, par exemple, pour "un jeune qui n'a pas où dormir le soir ou qui a un problème de santé immédiat". Le président de l'Union nationale des missions locales estime le montant à "10 à 20 millions d'euros pour éviter que des jeunes basculent dans des grandes difficultés".

Primes à l'embauche plutôt qu'exonération de charges

Jean-Patrick Gille n'était par contre "pas très favorable" à l'exonération de charges pour favoriser les embauches de jeunes. "C'est l'idée qu'un jeune coûte trop cher." Il aurait été plutôt "favorable à un système de primes" à l'embauche parce que, selon lui, les exonérations "fragilisent les comptes sociaux". Il estime que "dans une crise qui touche les secteurs de manière différente, il est compliqué de mettre en œuvre des aides différenciées".

Jean-Patrick Gille se dit par ailleurs "surpris" qu'Emmanuel Macron "n'ait pas évoqué l'obligation de formation" des jeunes. "C'est important que la nation envoie un message aux plus jeunes, en disant, reprenez vos études plutôt que d'être tenté par un petit boulot qui sera sans lendemain." Il attend que l'on "insiste sur ce message de formation" en direction des jeunes.

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