Municipales 2020 : "On ne peut pas faire campagne", affirme Sébastien Chenu (RN)
Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national, était l’invité des "4 Vérités" de France 2, vendredi 22 mai.
Le second tour des municipales devrait avoir lieu le 28 juin, est-ce une date qui convient au Rassemblement national ? “Ce n’était pas la date qui avait nos faveurs. […] Je crois que ce qui doit présider une décision telle, c’est d’abord la sécurité sanitaire des Français”, explique Sébastien Chenu, député du Nord et porte-parole du Rassemblement national (RN), invité des “4 Vérités” de France 2, vendredi 22 mai.
“Il ne faudrait pas que ce scrutin devienne presque insincère, c’est-à-dire qu’il va falloir une campagne d’information pour nos concitoyens. […] Sinon nous allons avoir des élections municipales avec 20 % d’électeurs, ce qui posera quand même une question puisque déjà on ne peut pas faire campagne, car on ne peut pas se réunir à plus de dix”, précise Sébastien Chenu.
Coupler les municipales
Quelle était la date qui avait les faveurs du RN ? “La cohérence aurait été de basculer tout cela en mars 2021, c’est-à-dire de prolonger les mandats des maires d’un an et puis en mars 2021, avoir un grand rendez-vous électoral, avec les départementales ou les régionales. On aurait pu coupler les municipales avec l’un de ces deux scrutins. Et là on aurait pu faire campagne”, indique Sébastien Chenu.
En difficulté, Renault a obtenu un prêt de plus de 5 milliards d’euros, alors qu’il existe des rumeurs de fermeture de plusieurs sites en France. Dans Le Figaro, Bruno Le Maire pose des conditions de maintien des activités les plus technologiques du groupe. Ces garanties conviennent-elles au RN ? “Le gouvernement a 15% du capital, ils peuvent réenclencher une concertation sur la stratégie de Renault, dans laquelle on préserve les emplois. Et le gouvernement pourrait aller plus loin, par exemple s’il fléchait la commande publique de l’Etat sur des véhicules Renault, pour renouveler le parc automobile d’administrations publiques. […] Il faut des garanties fortes en termes de maintien de l’emploi, qui peuvent être prouvées”, précise Sébastien Chenu.
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