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Prime à l'embauche des jeunes : "Un coup fort pour éviter les frilosités qui bloquent le marché du travail"

Selon Jean-Patrick Gille, président de l'Union nationale des missions locales, la prime à l'embauche annoncée par le gouvernement a un effet ''psychologique'' sur les employeurs, qui en comprennent immédiatement la portée.

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Patrick Gille, le 7 janvier 2015. (BERTRAND GUAY / AFP)

La prime de 4 000 euros à l'embauche d'un jeune de moins de 25 ans à partir du mois d'août, sur un contrat d'au moins trois mois est "un coup fort pour éviter les frilosités qui bloquent le marché du travail", estime jeudi 23 juillet sur franceinfo Jean-Patrick Gille, président de l'Union nationale des missions locales. Selon lui, cela a "un effet psychologique sur les employeurs, ils comprennent tout de suite la portée".

Le gouvernement espère 450 000 embauches grâce à cette mesure. Jean-Patrick Gille pense que "cela va avoir un effet", mais qu'il faut "que ça démarre très vite parce qu'on sent que les entreprises l'attendaient". Il pointe aussi des "effets d'aubaine parce que tous les secteurs d'activité n'ont pas besoin d'avoir de prime". Il juge par exemple qu'un secteur comme "la grande distribution n'en aurait pas besoin", "mais c'est très compliqué de mettre en place des systèmes différenciés".

"On sent un plan massif"

La somme de 6,5 milliards d'euros mise sur la table par le gouvernement pour ce plan "un jeune, une solution" est "un chiffre important". "On sent un plan massif", "on peut se féliciter que le gouvernement ait pris en compte la situation des jeunes", souligne Jean-Patrick Gille, qui remarque que "comme toujours dans les plans gouvernementaux il y a un recyclage d'une série de choses". Les jeunes "sont les premières victimes de la crise" liée au Covid-19. "Beaucoup ont perdu des contrats courts", rappelle le président de l'Union des missions locales. "On l'a déjà mesuré notamment au moment du confinement où sur les jeunes en situation de travail de 16/25 ans, on estime que 50% ont perdu leur travail", ajoute-il.

Jean-Patrick Gille retient aussi la "volonté" de Jean Castex "que cela parte des territoires". "Si on fait bien ce travail-là et qu'il y a bien une reconnaissance de l'État, une certaine autonomie, ne serait-ce qu'une confiance faite aux acteurs des territoires, c'est là le pari et la condition de la réussite", estime le président de l'Union des missions locales.

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