Prolongation de l'interdiction des événements de plus de 5 000 personnes : "C'est un peu comme si la culture était secondaire", dénonce un producteur
"Il y a énormément de petites structures et de producteurs indépendants qui vont, à la rentrée, déposer le bilan si on n'est pas aidés", prévient Pierre-Alexandre Vertadier, président de Décibels Productions.
Jean Castex a annoncé la prolongation jusqu'au 30 octobre de l'interdiction des événements rassemblant plus de 5 000 personnes, mardi 11 août lors d'une visite au CHU de Montpellier. Une mauvaise nouvelle de plus pour Pierre-Alexandre Vertadier, président de Décibels Productions : "De toute façon, les décrets qui ont été passés précédemment nous empêchent de faire quasiment l'intégralité des concerts. Plus de 5 000 ou moins de 5 000, on est une profession qui ne peut pas travailler", déplore-t-il sur franceinfo.
"Ce que j'aimerais que le gouvernement entende, c'est que si jamais on travaillait main dans la main pour trouver des solutions, ce serait tellement plus simple, défend Pierre-Alexandre Vertadier. De toute façon, les gens vont avoir besoin de culture."
On le voit aujourd'hui, il y a des rave-parties sauvages qui s'organisent. Il serait plus simple de faire respecter des règles sanitaires réalisables dans des salles de concerts dont on maitrise les entrées et les sorties.
Pierre-Alexandre Vertadierà franceinfo
"Je suis prêt à ce que les gens portent le masque dans les concerts et d'avoir des agents de sécurité pour s'en assurer", a indiqué le producteur. "J'entends très bien que les grands rassemblements posent problème. Mais aujourd'hui on ne peut rien faire. C'est un peu comme si la culture était secondaire, regrette-t-il. Pour nous aujourd'hui, c'est la catastrophe parce qu'on a pas fait de concert depuis le 10 mars à peu près. Et on sait très bien que ça peut continuer encore longtemps", se désespère le président de décibels productions.
Pierre-Alexandre Vertadier s'attend, plus largement, à des conséquences problématiques sur l'économie du secteur. "Le chômage partiel pendant le confinement a évité à des structures des plans de licenciements massifs. Le problème aujourd'hui c'est qu'on parle de la totalité du chiffre d'affaires. Il y a énormément de petites structures et de producteurs indépendants qui vont, à la rentrée, déposer le bilan si on n'est pas aidés."
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