Cet article date de plus de trois ans.

Réouverture des discothèques : "la nuit ne sera pas très glamour", redoute le président de l'UMIH nuit

Selon Thierry Fontaine, avec le protocole sanitaire proposé, seules 5 à 7 % des discothèques pourraient rouvrir.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La piste de danse du Room Club de Poitiers vide (ici le 26 janvier 2021), attend la réouverture officielle des discothèques. (JEAN-FRANCOIS FORT / HANS LUCAS)

Le ministre de la Santé Olivier Véran a évoqué ce jeudi 17 juin matin une possible réouverture "en juillet" pour les boîtes de nuit, fermées depuis le début de la crise sanitaire. Une réouverture qui pourrait impliquer la présentation d'un pass sanitaire exceptionnel pour les clients. "La nuit ne sera pas très glamour", redoute le président de la branche "nuit" de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie (UMIH) Thierry Fontaine.

"L'ouverture c'est une bonne nouvelle", selon lui, mais il regrette plusieurs conditions posées à cette réouverture, comme "un pass sanitaire en-dessous de 1 000 personnes" et l'obligation de présenter "un schéma vaccinal complet, c'est-à-dire deux doses plus 15 jours après la deuxième dose". Pour Thierry Fontaine, cela veut dire qu'un jeune qui déciderait de se faire vacciner à la mi-juin pour accéder aux établissements de nuit, ne pourrait y être accepter qu'entre le 5 et le 15 août, ce qui fait "peu de clients à prospecter".

Le masque en permanence, même pour danser

Selon le président de l'UMIH nuit, le processus de décision qui conduit les clients à se rendre en boîte de nuit, à savoir "le petit truc après le restaurant, qui n'est pas prévu", est trop spontané pour être compatible avec l'anticipation de ces contraintes sanitaires. "Si on ouvre les discothèques avec seulement 5 à 10 % de notre clientèle qui se présente devant les portes, on va vendre un espèce de quartier de haute sécurité de prison à nos clients", estime-t-il.

Thierry Fontaine déplore aussi le reste du protocole sanitaire : "Une jauge à 65 %, un fumoir interdit et un masque en permanence même pour danser". Selon lui, "avec ce protocole, j'ai seulement 5 à 7 % de la profession qui ouvre".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.