Coronavirus : l'Assemblée nationale entame l'examen du projet de loi pour organiser la sortie de l'état d'urgence sanitaire

Article rédigé par Louis San, Pierre Godon - Alice Galopin
France Télévisions
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L'hémicycle de l'Assemblée nationale à Paris le 3 mars 2020. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS)

Entré en vigueur le 24 mars face à l'épidémie de Covid-19, ce régime dérogatoire au droit commun donne au gouvernement des moyens exceptionnels et permet de restreindre certaines libertés publiques.

Ce qu'il faut savoir

L'Assemblée nationale examine, aujourd'hui, un projet de loi organisant la sortie de l'état d'urgence sanitaire le 10 juillet, avec une période transitoire jusqu'à l'automne durant laquelle des restrictions resteront possibles, conduisant les oppositions à s'alarmer d'un état d'urgence "qui ne dit pas son nom". Le texte, examiné en première lecture, permet en effet des restrictions sur la circulation des personnes, l'accueil du public dans certains établissements ou les rassemblements, et ce jusqu'au 30 octobre. Les députés ont d'ores et déjà ont avancé la fin de la période transitoire, qui devait initialement durer jusqu'au 10 novembre. Suivez les débats, auditions et dernières informations sur la crise du coronavirus dans ce direct.

Prolongation de l'état d'urgence en vue pour la Guyane et Mayotte. Le gouvernement a annoncé mercredi 17 juin vouloir prolonger l'état d'urgence dans ces deux départements d'outre-mer en raison de l'épidémie de coronavirus jusqu'au 30 octobre inclus. Depuis dimanche et l'allocution d'Emmanuel Macron, ils sont les seuls à ne pas être situés en "zone verte". "Les départements de Guyane et de Mayotte présentent à ce jour des situations sanitaires plus dégradées, qui pourraient nécessiter l'édiction de mesures administratives plus contraignantes après le 10 juillet", indique un amendement au projet de loi de sortie de l'état d'urgence en France.

Nouvelles auditions pour la commission d'enquête. La commission d'enquête parlementaire sur la gestion de la crise du coronavirus en France va auditionner, à 17h30, la présidente de Santé publique France, Geneviève Chêne. Mardi soir, le directeur général de la santé Jérôme Salomon a défendu pied à pied la stratégie des autorités devant la commission d'enquête parlementaire. "Le monde entier a été surpris par cette crise inédite", a-t-il justifié.

 Un traitement prometteur pour les personnes gravement malades. Les responsables de l'essai clinique britannique Recovery ont découvert qu'un médicament de la famille des stéroïdes, le dexamethasone, réduisait d'un tiers la mortalité chez les malades les plus gravement atteints. Ce médicament est déjà utilisé dans de nombreuses indications pour son effet anti-inflammatoire puissant. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué une "percée scientifique".

Situation inquiétante à Pékin. Au même moment, la situation épidémique dans la capitale chinoise est jugée "extrêmement grave" par les autorités, faisant craindre la possibilité d'une nouvelle vague de contaminations. Les écoles de la ville ont été fermées et les autorités aéroportuaires ont annulé plus d'un millier de vols au départ et à l'arrivée des deux aéroports de PékinAu total, 137 personnes ont été contaminées depuis la semaine dernière dans la mégapole de 21 millions d'habitants.